Auteure d’un premier album homonyme paru ce printemps, Lisa Leblanc et ses chansons country-folk interprétées au banjo connaissent un succès phénoménal au Québec.
Depuis quelques années, le country, un genre musical jusqu’alors plutôt délaissé par la jeune génération, reprend du poil de la bête dans la Belle Province. Chez Bernard Adamus et Avec pas d’casque, par exemple, il devient plus "urbain", se mêle à des influences folk, rock, blues ou cajun, et reprend une place de choix dans la musique populaire. La jeune auteure-compositrice-interprète acadienne Lisa Leblanc ne fait pas exception à cette nouvelle vague de country francophone.
Reconnue pour son énergie hors du commun, son sens de l’autodérision et ses textes crus, elle a remporté plusieurs prix et tourne sans cesse depuis la sortie de son album Lisa Leblanc en mars. Les Francos de Montréal lui ont même récemment confié leur plus grande scène extérieure, fait rare pour une artiste en début de carrière. Son aisance désarmante sur les planches – qui découle de son expérience précoce de "chansonnière" dans les bars –, son naturel et sa manière habile de mêler humour et sujets plus graves font d’elle l’une des artistes chanson les plus originales sur la scène locale en ce moment.
Son thème de prédilection, l’amour brisé, se décline de plusieurs façons, mais toujours avec ce franc-parler caractéristique. Avec un accent du Nouveau-Brunswick, la jeune femme chante "J’t’écris une chanson d’amour parce que j’suis conne", ou encore "J’ai pu l’goût qu’on m’parle de conte de Disney / Le prince charmant, c’t’un cave, pis la princesse c’t’une grosse salope" (extrait de son tube Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde). Et à 21 ans, parions qu’elle n’a pas fini de se raconter.
Lisa Leblanc (Bonsound) 2012
En concert aux Francofolies de Spa les 18, 19 et 20 juillet