Pauline la bienheureuse
Pauline, interprète du succès de 2007 Allo le monde, publie ces jours-ci, un nouvel album Le meilleur de nous-mêmes. La demoiselle y délivre une variété délibérément optimiste qui multiplie les points de vue positifs et l'amour qu'elle avoue avoir à revendre. Les fans devraient être conquis sans problème.
Du haut de ses 25 ans et de sa silhouette d'ondine, Pauline vous accueille avec le sourire chaleureux et la sympathie sincère. "Je vous fais des bisous, j'aime bien faire des bisous" dit-elle en vous claquant d'autorité les lèvres sur la joue. Elle est comme ça Pauline, jeune, belle et débordante d'enthousiasme. Surtout que la période est à nouveau à la lumière pour elle, ravie des premiers retours de son Le Meilleur de nous-mêmes. Et cette bienheureuse est également une grande chanceuse, parce qu'à bien y regarder, son parcours a été fulgurant.
Dès l'âge de cinq ans, elle est mise au piano : "Je me souviens, raconte t'elle, je prenais des cours avec une vieille mamie, elle avait 80 ans et des ongles très longs. Mais je l'aimais bien. Et au fond, j'aimais plus y aller pour parler avec elle que pour travailler.". Parce que la jeune fille se définit comme plutôt paresseuse. Difficile à croire quand on sait que dès l'âge de douze ans, elle est admise à l'unanimité, avec mention très bien, au conservatoire de Lille, sa ville d'origine.
Le Meilleur de nous-mêmes a été entièrement composé par Pauline. Au piano évidemment, toujours au même endroit dans son salon. À tel point qu'elle a parfois peur du jour où cela changera : "Si je pars ailleurs est-ce que ça va s'arrêter ? Comment je vais faire ?"
Pour le reste, Pauline la fidèle s'est entourée de ses complices de toujours dont François Welgrym pour certains textes. Les autres, elles les a écrits elle-même ou les a confiés à "une petite nouvelle arrivée" comme elle dit, en la personne de Marie Bastide qui avait déjà officié pour ses idoles Calogero et Céline Dion.
Mais de tout cela ressort une impression d'optimisme forcené, de bonheur ou de pugnacité à se relever quand on est tombé. "Ce disque est assez lumineux bizarrement, malgré ce que j'ai vécu avec le second album ou entretemps la mort de mon grand-père, la dépression grave d'un ami qui a dû se faire hospitaliser."