Au soleil de La Jeanne

Au soleil de La Jeanne
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L’histoire raconte que c’est en empruntant les planches du festival d’Avignon en 2007 que la comédienne Jane Bréduillard rencontra le musicien Robert Baccherini. Ainsi naquit La Jeanne, et avec elle, six ans après, leur premier album éponyme de chanson française aux couleurs du sud.

Dès les premières notes d’accordéon de Je n’appartiens qu’à moi, on s’imagine La Jeanne fouler d’un pas leste les pavés brûlants de son Avignon d’origine. Le timbre grave, un brin éraillé, souffle un vent d’indépendance, de tango solitaire. "Je ne suis pas docile", chante-t-elle, on la croit sur parole. Car alors que les temps font la part belle aux auteurs-compositeurs-interprètes, Jane Bréduillard revendique être avant tout une interprète, et choisit de défendre les textes des autres (signés ici Emilie Mouret et Nathalie Kaufmann). 

Alors, de tango en valse, sa voix se fait plus haute pour chanter la vie douce (Effacer l’ennui), cette vie qui déambule dans la tête comme dans les ruelles, se fait métaphorique (Ma passagère) pour mieux vous enrober. L’enfance et le temps esquissent un pas de deux tendre et mélancolique, quand l’instrumentation, rehaussée de cuivres ici et là, ne l’emporte pas dans une légèreté plus vive et donc plus dansante (Que te quiten).
 
Il y a dans les chansons de La Jeanne ce on ne sait quoi d’intemporel et de familier (les mélodies d’inspiration latine, entre boléro et rumba, la voix, l’accordéon, un peu de tout cela sans doute) qu’ont les musiques qu’on entendrait au coin de la rue, et vous bercent comme un été indien parfumé de soleil.
 
 
La Jeanne La Jeanne (Quart de lune) 2013
En concert le 27 septembre 2013 à l’Estival de Saint-Germain-en-Laye, le 10 octobre au Sentier des Halles (Paris).

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