Dalton Telegramme, un vent d'Ouest
Précédé d'une rumeur avantageuse et dans la foulée de nombreux festivals écumés, Dalton Telegramme effectue le grand saut avec Sous la fourrure. Dans le premier album du groupe belge, on y croise tous les totems de l'americana. Et comme l'écriture se révèle également percutante, l'envol a de l'envergure.
De la sueur, des faux calmes, de la cavalcade, de l'adrénaline. Des chansons qui avancent à tombeau ouvert, d'autres qui sollicitent l'accalmie. Les portes du saloon s'ouvrent, les esprits s'échauffent. Dalton Telegramme entre dans la danse, dégaine sa large panoplie et lance les hostilités.
Le quatuor liégeois, formé en 2010, avait envoyé des premières balises convaincantes (les EPs La planque et La cavale). Le voilà transformant l'essai avec brio. Il est donc ainsi possible de plonger dans la Meuse et de respirer en même temps, la poussière du désert. Parce qu'inutile ici de tergiverser : le Far West fascine Dalton Telegramme.
Pas de coup d’œil trop appuyé dans le rétroviseur. Sous la fourrure sonne frais, vivant, spontané, lumineux. Grâce à un remarquable sens des arrangements, rien ne s’apparente à de l'exercice de style. Il s'agit d'une chevauchée libre et décomplexée où la batterie trottine, le banjo s'affiche sans complexes, comme la guimbarde et la mandoline.
Dalton Telegramme Sous la fourrure (L'autre distribution) 2016
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En concert au Pan Piper à Paris le 2 mars