Ray Lema au firmament du jazz
Entouré des très talentueux musiciens qui l’accompagnaient déjà sur V.S.N.P., le musicien d'origine congolaise, Ray Lema revient avec Headbug, un album qui libère toute la puissance et l’inventivité de ce quintet.
Ray Lema enchaîne les aventures musicales comme d’autres passent de bras en bras, de drap en drap. À l’heure de la sortie de Headbug, un album jazz s'il faut le classer dans un bac, alors que les bacs n’existent quasiment plus, Ray Lema accompagné par l’Ensemble des équilibres donnait à La Criée (Marseille) un répertoire composé par lui-même, pour les cordes frottées de ce quatuor phocéen de musique de chambre et celles frappées de son piano.
"Chauffer le cul" signifie pour lui poser les bases d’une musique qui les tirent ensemble vers le haut. Ainsi, les 9 titres lumineux de ce Headbug brillent au firmament du jazz tel que le concevait Miles Davis, à savoir une attitude, plus qu’une musique.
Pour ce qui est de la prise de tête suggérée par le titre anglais de cet album, il s’agit en fait, comme le précise l’argumentaire "de celle du compositeur sur le titre éponyme, lorsqu’il a fallu trouver une structure harmonique cohérente et efficace pour magnifier ce morceau au groove particulièrement dynamique et foisonnant". Car ce qu’il déteste avant tout," c’est d’entendre le cerveau tourner à plein régime. À ce titre, Antonio Carlos Jobim dont on reprend ici le Samba de uma nota so, est un génie de la composition" commente ce passionné de musiques brésiliennes.
En concert au festival Jazz à Saint-Germain-des-Près le 26 mai à Paris.