Julien Doré
Avec son deuxième album, Bichon, Julien Doré, vainqueur de la Nouvelle Star 2007, confirme la singularité de son talent : une poésie minimaliste au lyrisme brut.
Trois ans après Ersatz (2008), Julien Doré, chouchou à barrettes de la Nouvelle Star mouture 2007, débarque avec Bichon, un double-album doux, au poil soyeux et à l’élégance aristocratique – disque 1, en Français, disque 2, pop-rock anglo-saxonne avec The Bash.
C’est ainsi : les chanteurs de téléréalité crèvent parfois l’écran, dépassent la seule lucarne marketing, pour s’aventurer vers des territoires classieux et fouler le pas d’illustres aînés. Dans ce Bichon attachant, s’entend ainsi la poésie minimaliste d’un Gainsbourg, ses mélopées aériennes, l’humour tendre d’un Nino Ferrer, les phrases éthérées d’un Murat ou le dandysme coloré d’un Christophe.
Avec son style lapidaire, l’artiste aux yeux bleus convoque une nouvelle vague aux parfums sensuels, accompagnée de muses. Il y a d’abord la gracieuse Françoise Hardy, qui lui donne la réplique sur BB Baleine, Dominique A, qui lui offre le torride L’Eté summer, ou encore Philippe Katerine qui signe un drôle d’Homosexuel, scandé de la cadence musclée d’Yvette Horner... Il y a enfin Arman Méliès et son texte Laisse Avril puis la sublime Biyouna, qui clôt le premier disque de sa voix éraillée (Bergman).