Island Africa Talent, le temps des éliminations
Danielle du Cameroun
© DR
La pression monte lors de ce cinquième prime du télé-crochet Island Africa Talent. À la fin de cet épisode, trois candidats quitteront la compétition. En queue de classement, les plus fragiles jouent cette semaine le tout pour le tout pour se maintenir dans la course, tandis que le peloton de tête tente de conserver sa position.
De douze, ils vont passer à neuf. Cette semaine, après un mois de pression continue et d’entraînement sans relâche, trois candidats seront disqualifiés de la compétition, sans pour autant quitter le plateau, puisqu’ils continueront jusqu’à mi-décembre à chanter et soutenir leurs camarades.
L’enjeu, on le rappelle est de taille, puisque le vainqueur de ce télé-crochet remportera un chèque de cinq millions de francs CFA et un contrat chez Island Africa, le nouveau label d’Universal dédié au continent africain. Alors que la pression s’était faite plus discrète lors du précédent prime, elle pèse de tout son poids sur les derniers candidats du classement qui vont jouer leur va-tout en quelques minutes.
Pour maintenir le suspense, les règles de notation ont changé : chaque membre du jury donne un commentaire, mais plus de notes. Le score final sera affiché dans les dernières minutes de l’émission… Place à la compétition !
"Graine de star"
En ouverture, c’est la Malgache Deenyz, confortablement installée dans son fauteuil de numéro 1, qui reprend Fallin’ d’Alicia Keys. Une prestation juste, mais qui manque de personnalité selon Barbara Kanam. "Donne-nous plus de toi" renchérit Awadi. Le sort de Deenyz, première depuis le début de la compétition ne fait pas de doute : elle restera, en tous cas cette semaine dans le trio de tête.
Boubacar du Sénégal ne peut pas en dire autant… Avec Get Lucky de Daft Punk, il doit quitter sa place de dixième du classement pour rester dans la course. Alors, il donne le maximum, enchaîne les pas de danse, retire sa veste, la lance au public et déchaîne les hurlements de la gent féminine…"Aujourd’hui, j’ai senti le Mickael Jackson ou le Usher qui sommeille en toi, j’ai vraiment vu une graine de star", encourage Awadi. Malgré quelques problèmes de justesse, des déhanchés parfois hésitants, les trois membres du jury abondent dans ce sens. Remontera-t-il suffisamment dans le classement pour ne pas quitter la piste ?
Autres candidats sur la sellette : Amly du Gabon et Kevin du Burkina Faso. Ils ont impressionné le jury la semaine dernière, mais pour eux, tout se joue aujourd’hui. Kevin va-t-il continuer sa belle progression avec le très sexy Blurred Lines de Robin Thicke ? Amly saura-t-elle relever le défi de la reprise du tube planétaire d’Adèle Someone Like You ?
"Sans pitié"
Imposés par la production, les morceaux de cette semaine sont anglophones, ce qui est loin d’avantager tous les candidats. Koite du Mali, par exemple, "phobique de l’anglais" interprète cette semaine Knock on wood du soulman Eddie Floyd.Il réussit pourtant à se débrouiller avec la langue de Shakespeare, quitte à ajouter quelques mots de bamana. "Je suis fan. Même si on n’a pas compris tout le texte, tu y as mis tout ton cœur" rassure Awadi. La pression inhibe ou stimule les candidats, selon leur personnalité. Keshia, la candidate des Seychelles essaye de faire de son mieux avec une reprise de The Supremes You keep me hangin’ on. Coincée par sa timidité, elle peine à restituer la fraîcheur de l’original. "C’est un morceau soul, donne-nous ce truc", insiste Awadi.
Même problème avec Nadège de Côte d’Ivoire, en huitième position la semaine dernière. Crinière de lionne, elle donne pourtant une interprétation trop sage et verrouillée de Crazy de Gnarls Barkley. Le verdict de David Monsoh tombe, sans appel : "On ressent toujours une certaine froideur quand tu chantes. J’espère que tu vas continuer à travailler, parce que la musique, c’est un monde sans pitié". Raide.
Sans notes du jury au fil de l’émission, difficile de faire des pronostics sur le classement… Alors, pour lever le suspense, voici venu le temps du verdict. Savamment mis en scène, il tombe comme un couperet pour Keshia des Seychelles, Amly du Gabon et Nadège de Côte d’Ivoire. Émotion, larmes, embrassades, l’équipe est solidaire. Au-delà de la compétition, tous ont appris à se connaître et à s’apprécier. Ensemble, ils poursuivront cette aventure panafricaine jusqu’à mi-décembre.
Par : Eglantine Chabasseur
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