Island Africa Talent, la demi-finale

<i>Island Africa Talent</i>, la demi-finale
Koité le malien © DR

Dernière ligne droite pour les six candidats restants du télé-crochet Island Africa Talent, diffusé sur A + et une douzaine de chaînes nationales africaines. Qui montera sur le podium ?

"C’est la demi-finale. J’espère que les artistes seront à la hauteur ce soir. En tous cas, je compte sur eux", prévient le producteur ivoirien David Monsoh, l’un des trois membres du jury d’Island Africa Talent. Lors de ce septième prime, avec ses collègues, la chanteuse Barbara Kanam et le rappeur Didier Awadi, il devra trancher dans le vif et éliminer la moitié des candidats. L’objectif ? Elire lors de la finale du vendredi 12 décembre celle ou celui qui représentera Island Africa, le nouveau label d’Universal dédié à l’Afrique. D’ici là, les six candidats encore en lice vont devoir s’illustrer dans la reprise d’un morceau d’un artiste africain de leur choix, d’une autre nationalité que la leur.

Prouesses
 
C’est le Congolais Eved, tout en décontraction, qui ouvre le bal, avec Ayé de Davido, l’histoire d’un paysan épris d’une princesse, tube de 2014 multi-primé au Nigéria. Pas vraiment à l’aise au début de sa prestation, il rentre dans le titre petit à petit et ose même quelques variations vocales pygmées. Encouragé par le jury, Eved admet quelques pépins techniques et croise les doigts… Pour maintenir le suspense, les notes ne seront divulguées qu’en fin d’émission.
 
C’est maintenant au tour de Bill de rentrer en scène. Jusqu’à présent, Bill avait plutôt misé sur son profil d’ambianceur mais il joue cette semaine la carte de l’émotion, avec une reprise de la chanteuse sud-africaine Zahara, Loliwé, chanté en xhosa. Le public l’ovationne. "Il nous a montré une nouvelle voix qu’on ne connaissait pas. Franchement, peu de chanteurs maîtrisent les prouesses techniques que j’ai entendues aujourd’hui. En tous cas moi, je ne saurai jamais le faire. Bravo, chef ", admet Awadi. David Monsoh, plutôt réservé jusque-là sur les prestations de Bill abonde dans le même sens : "Tu nous as fait voyager. Continue". Le public est en délire.
 
Comme le veux la règle, le Malien Koite rentre en scène bien qu’il soit éliminé. Débarrassé de toute pression, il reprend M’Bambou du Guinéen Sékouba Bambino et prouve qu’il a l’étoffe des grands. David Monsoh s’incline : "Tu es un bon chanteur et ces temps-ci, on n’a plus beaucoup de voix comme ça, tu fais partie des meilleurs". Awadi en est lui aussi convaincu : "Si j’ai le temps, je viens à Bamako et je te mets en studio, parce que tu as quelque chose de magique". A suivre, mais il est clair que si Koite a été éliminé, ce n’est pas faute de talent, mais parce qu’il excelle dans un seul registre : le répertoire mandingue.
Relève

Place maintenant à une touche-à-tout, Danielle, numéro un du classement la semaine dernière, qui a choisi un morceau culte des années 90 : Sambolera de la Burundaise Khadja Nin, qu’elle interprète tout en puissance et en douceur. Barbara Kanam est visiblement sous le charme : "Danielle, je voudrais te dire merci, parce qu’avec toi, les grandes voix ont une continuité. La relève est assurée".
 
Deenyz et Kevin ont tous les deux, choisi des artistes nigérians et se défendent de leur mieux. La compétition risque d’être serrée…Avec Agolo d’Angélique Kidjo, Binta joue le tout pour le tout, quitte à forcer un peu sur sa voix et son jeu de scène. Le résultat est en demi-teinte. "Quelque soit la pression, tu dois rester juste dans tes notes, parce que c’est ça que l’on juge" explique Awadi. Au final, Binta n’aura pas convaincue : elle arrive sixième du classement et quitte la compétition. Avec elle, Kevin et Eved, deux bons candidats, mais pas assez constants pour faire face au trio de tête.
 
Danielle du Cameroun se maintient à la première place, devant Deenyz de Madagascar tandis que Bill le Kinois monte sur la troisième marche du podium. Lequel saura se démarquer et remporter la victoire ? Réponse le 12 décembre prochain !