The Shin Sekaï
Ils sont deux, et malgré leur jeune âge, ils ont déjà un joli palmarès. Voici The Shin Sekaï, soit Abou Tall et Dadju. Le second est le petit frère de Maître Gims, l’homme des mélodies de la Sexion D’Assaut, plus de deux millions de disques au compteur, tous formats confondus. On a rencontré le duo dans les studios de Masterdisk, où ils enregistrent, quelques semaines avant la sortie de leur Volume II.
RFI Musique : Depuis combien de temps vous connaissez-vous ?
Abou Tall : On s’est mis à bosser ensemble au moment de nos premières vidéos sur le net, en 2012. Sinon, ça fait trois ou quatre ans qu’on se connaît. On a 22 ans.
Dadju : Tall faisait de la musique depuis un moment. Moi, c’est venu au feeling. Je suis entouré de personnes qui font de la musique, j’aime ça. C’est allé vite.
Vous considérez-vous comme des rappeurs ou des chanteurs ?
Dadju : En fait, on ne se définit ni comme chanteurs ni comme rappeurs, mais comme artistes. On ne veut pas être dans des cases. On essaie de se diversifier.
Abou Tall : On ne peut pas se limiter au rap. On aime être proche des compositeurs avec lesquels on travaille.
D’où vient le nom The Shin Sekaï ?
Abou Tall : On a tous les deux une passion pour les mangas. Il y en a un qui s’appelle One Piece et Shin Sekaï vient de là.
Dadju : Dans ce manga, il y a deux univers différents, le monde actuel et le nouveau monde. Des endroits non exploités. Ça nous convient bien.
Quelle est votre connexion avec la structure Wati-B ?
Abou Tall : J’ai grandi dans le neuvième arrondissement de Paris, comme pas mal de rappeurs de Sexion D’Assaut, dont Barack Adama. Nos familles se connaissent, on habite dans la même rue. Ça a été un intermédiaire.
Dadju : Moi, je suis le petit frère de Gims. La connexion s’est faite sans se faire, on était déjà dans le Wati-B sans y être. C’était juste une question de papiers.
Vous estimez devoir faire vos preuves ?
Dadju : Toute place mérite qu’on taffe. Nous, nous sommes des compétiteurs. On n’aime pas se la couler douce, on doit prouver aux gens qu’on mérite d’être là. On veut être numéro un, faire du son très lourd. C’est la politique de Wati-B : être au top, faire de grandes choses ! On applique ça.
De quand date le premier succès de The Shin Sekai ?
Abou Tall : Le premier titre qui a eu des rotations en radio, c’était en décembre 2012.
Dadju : Avant ça, il y a eu La Peur, notre premier son, en septembre 2012. Il a eu un gros impact sur internet et sur la radio Générations.
Toutes les voix sur le disque sont-elles les vôtres ?
Abou Tall : Sur Où Aller, il y a deux rappeurs, Amox et Beduki, et dans Dévergondé, c’est un autre groupe du label Wati-B, L’Institut. C’est tout.
Et il n’y a pas d’autres featurings sur Volume II ?
Dadju : Des feats on en a fait, avant ce projet. Le titre Ça Marche qui tourne en ce moment est avec Maître Gims. Il y a eu Rappelle-toi avec Black M sur le premier EP Volume I. Cet été, on a fait Loin des ennuis avec Maska, qui a bien tourné. On fait beaucoup de feats mais là, ça s’est fait comme ça.
Abou Tall : On veut imposer notre griffe, se démarquer de la Sexion et de tout ce que Wati-B a pu produire.
The Shin Sekaï Volume II (Wati-B/Sony Music) 2014
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