Léon

Léon
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Il a 33 ans, et il est d’origine congolaise. Pourtant Léon Malele ne fait pas dans la rumba. En fait, son premier album à paraître, Chocolate, pourrait presque passer pour un disque de soul américain tant il sonne anglo-saxon.

Un album inspiré par la black music américaine, normal pour ce passionné de musique qui vénère Marvin Gaye, Barry White et le label Motown. Les thèmes de Chocolate ? L’amour, encore et toujours. "Ça parle énormément d’amour. Je me suis mis corps et âme sur cet album après une grosse séparation. Ça a été une manière de sortir ce qui me faisait mal" explique Léon, aussi timide en interview qu’il est puissant devant un micro. "Même si je n’avais pas de maison de disques au début, c’était primordial pour moi de faire cet album. Je me suis donné à fond, c’est mon kif, je ne peux pas faire mieux. Je peux regarder mes enfants et leur dire “Papa s’est donné“. Si un jour je dois bosser en chantier, je pourrai dire que je me suis donné les moyens et que ça n’a pas marché".

Que Léon se rassure, la qualité des quatorze chansons de ce premier disque laisse espérer une carrière dans la musique plutôt que dans la maçonnerie. De You Give Me au bonus track Michelle en passant par I Will Always Keep My Eyes On You, Léon fait preuve d’un professionnalisme impeccable, et ses musiciens, dont la majorité a bossé sur l’album de Laure Milan, lui donnent ce supplément de groove qui fait la différence.
 
Humble, Léon sait rendre justice à ceux qui lui ont ouvert la voie. "Ben l’Oncle Soul m’a permis de faire ce que je suis en train de faire. Il a mis une lumière sur la soul, il l’a démocratisée et pour un artiste comme moi, c’est une très bonne chose".
 
Reste à découvrir Léon sur scène, ce qui ne saurait tarder car Chocolate est un album conçu pour se décliner live. "Mon univers, c’est un mélange de James Brown et Barry White, plutôt James pour ce qui est des concerts !" confirme Léon. Et il éclate de rire. Il a raison : la soul à la française va devoir compter avec Léon.
Léon Chocolate (Vaziva Music) 2012