Michel Fugain

Michel Fugain
© E.Sadaka
Passeport artiste
12/05/1942
Grenoble (France)
Pays:  France
Langue:  Français
Qualité:  Chanteur / Compositeur
Genre musical:  Chanson

Réchappé de l'aventure Big Bazar, entre foulard indien et "pattes d'eph", Michel Fugain n'a pas perdu son enthousiasme au fil de ses quelques 30 ans de carrière. Si le public reprend toujours avec bonheur les "Fais comme l'oiseau" ou "Une belle histoire", le chanteur quant à lui, tente d'imposer des chansons plus récentes. Pas facile de se débarrasser d'un passé si glorieux !  

Biographie: 

Michel Fugain est né le 12 mai 1942 à Grenoble dans les Alpes françaises. Son père qui fut résistant durant la Deuxième Guerre mondiale est médecin de son métier. Le jeune Michel malgré des études secondaires peu brillantes, entreprend à son tour des études de médecine. À l'âge de vingt et un an, il décroche pour se lancer dans le cinéma, sa vraie passion.

Grâce à une relation de son père, il débute directement comme assistant de metteur en scène. Mais c'est une rencontre avec un apprenti comédien qui va orienter différemment sa carrière. En effet, devenu très ami avec le jeune Michel Sardou, Fugain lui écrit quatre titres pour une audition chez Barclay, célèbre maison de disques française. Après cet épisode, il commence à écrire très régulièrement pour d'autres artistes comme Hugues Aufray, Hervé VilardDalida et par la suite Marie Laforêt dont le producteur lui propose d'enregistrer un disque.

Un premier disque contenant quatre titres, avec notamment "Un pas devant l'autre", sort en 66. Après "Prends ta guitare", c'est en fait avec le titre "Je n'aurais pas le temps" que Fugain obtient un véritable succès en 67. À tel point d'ailleurs, qu'on lui commande l'hymne officiel des Jeux olympiques d'Hiver de Grenoble en 1968. Peu à l'aise dans son habit de chanteur, il hésite encore avec un métier dans le cinéma. En 69, après un passage à l'Olympia à Paris en vedette, il fait une première pause dans sa carrière.

Les années Big Bazar

En 70, Michel Fugain revient sur le devant de la scène avec une comédie musicale "Un enfant dans la ville", suivi de l'album puis du film.

En pleine période baba cool et post-soixante-huitarde, il décide de monter une troupe. Nous sommes en 72. Ce sont les débuts du très célèbre Big Bazar, soit onze musiciens-chanteurs-danseurs et quinze personnes en plus pour l'organisation. Jusqu'à la fin de l'année 76, la bande va écumer les routes de France et égrener quelques incontournables tubes comme "la Fête", "Fais comme l'oiseau", "Tout va changer" ou "les Acadiens". Leur succès est immense.

Après un début de décennie euphorique où les valeurs communautaires et entreprenantes pouvaient trouver leur place, la seconde partie des années 70 voit débarquer le mouvement punk et son "no future". Les mentalités changent et le Big Bazar paraît un peu décaler dans le paysage musical. Ce décalage est fortement ressenti au sein de la troupe et ses membres décident d'arrêter.

Michel Fugain se lance en 77 dans une aventure de grande envergure. Avec quelques membres du défunt Big Bazar, il organise une grande fête populaire au Havre en Normandie, "Juin dans la rue". Quelque 800 artistes se produisent devant 50.000 spectateurs et un disque est enregistré à cette occasion, sur lequel d'ailleurs, on trouve un titre devenu célèbre au fil du temps, "Chiffon rouge". Il prolonge cette expérience avec la "Compagnie Michel Fugain" pendant encore deux années.

Un peu désabusé, Michel Fugain trouve une nouvelle idée et va s'installer en 79, à Nice dans le sud de la France : il monte un atelier-école, au studio de la Victorine et aide des artistes en herbe à développer leur potentiel.

Deux ans plus tard, n'abandonnant pas pour autant ses activités auprès des jeunes, il se lance dans l'animation télé avec une émission "Fugue à Fugain". Il ne gardera pas un très bon souvenir de cette expérience.

Baisse de régime

En 82, il cesse d'exercer ses talents de pédagogue au studio de la Victorine et n'apparaît plus non plus sur le petit écran. Désireux de faire un peu le point sur sa vie professionnelle et de "prendre l'air", Michel Fugain décide de faire une nouvelle pause. Il voyage, paresse un peu et s'installe pour un moment aux États-Unis.

Pour la majorité du public, il est resté le leader du Big Bazar. Il est très difficile pour le chanteur de se débarrasser de cette image. Cela lui pèse un peu et le ramène toujours quelques années en arrière. Les gens du métier le considèrent comme un chanteur dépassé.

À court d'argent, il revient pourtant en 85 avec un 45 tours intitulé "la Fille de Rockfeller", titre qui devient un succès. L'année suivante, il rencontre un producteur du nom de Nicolas Dunoyer qui va l'aider à remonter la pente et à reconquérir le public. En 88, Michel Fugain sort un nouvel album intitulé "Des Rêves et du vent" avec notamment le titre "Viva la vida", écrit par un jeune auteur, Brice Homs. Plus de 100.000 exemplaires de l'album sont vendus.

Fort de ce renouveau artistique, Michel Fugain enchaîne dès l'année suivante, avec un autre album "Un café et l'addition", entièrement signé cette fois-ci, Homs.

Son passage à l'Olympia en 88 est d'après Fugain lui-même, un ratage, car les références au Big Bazar sont trop présentes. Il faut attendre un nouveau concert à l'Olympia en 90, pour qu'il renouvelle totalement sa prestation scénique. Le public ne s'y trompe pas et voilà Fugain, reparti sur les routes de France.

1992 : "Sucré-salé"

En 92, il sort un nouvel album intitulé "Sucré-salé". Il signe la musique et laisse une fois de plus le champ libre à Brice Homs pour les textes. Disque d'ambiances, cet album est considéré comme l'album de la maturité. Avec un titre comme "la Forteresse", il démontre son talent d'interprète de belles mélodies "efficaces". L'année d'après, il passe une nouvelle fois à l'Olympia (sa salle fétiche) du 2 au 20 mars. En avril, c'est le festival du Printemps de Bourges qui l'accueille. La tournée à travers la France est très longue et compte plus de 150 dates.

En 95, Michel Fugain signe un nouveau contrat chez EMI, multinationale du disque chez qui il publie "Plus ça va". Produit et réalisé au Pays basque, ce nouvel album rassemble quelques belles plumes comme les fidèles Claude Lemesle et Brice Homs mais aussi le nouveau Sylvain Moraillon et le talentueux Kent mais cela donne quand même un résultat très personnel : "les Ronciers" ou l'enfance du chanteur, "Je et moi", "la Bête immonde", prise de position quasi politique de l'homme Fugain.

Toujours aussi passionné de scène, Michel Fugain entreprend une tournée de plus de 200 dates et passe notamment par le festival des Francofolies à La Rochelle en juillet. Il en profite pour enregistrer un CD live avec entre autres, la participation de Maurane. En octobre 96, il se produit durant quatre semaines au Casino de Paris.

1998 : "De l'air"

Mai 1998 voit la sortie d'un 17e album : "De l'air". Fidèle à ses amitiés, Michel Fugain a fait appel à ses auteurs favoris ainsi qu'aux musiciens qui l'accompagnent depuis quelques années. Comme il le dit lui-même, c'est le bon esprit qui règne dans cette équipe qui l'a poussé à entreprendre ce nouvel enregistrement. Après la sortie du simple "2000 ans et un jour", il part en tournée et se produit aussi à Paris, à l'Olympia, du 13 au 25 octobre.

Après avoir écrit "Français", l'album de Michel Sardou en 2000, il sort l'année suivante un nouvel album à 58 ans. Produit dans son propre studio, "Encore" comporte quelques onze morceaux dont la musique est écrite par Fugain et les paroles par des auteurs confirmés comme Claude Lemesle (le premier simple "Encore" a été écrit par lui) et Brice Homs ("L'eau qu'on boit" aux rythmes brésiliens qu'affectionne particulièrement le chanteur). Pour ce 18e album, pas de changement notoire d'orientation musicale et un classicisme qui devrait plaire au public fidèle du chanteur.

Un drame personnel vient bouleverser la vie de l'artiste. Sa fille Laurette, décède d'une leucémie à l'âge de 21 ans en mai 2002. Il vit alors une période très difficile.

En novembre 2005, il participe à un programme de télé-réalité : il est censé lancer une nouvelle comédie musicale "Attention Mesdames et Messieurs". Malheureusement, le programme n'obtient pas le succès escompté et le projet échoue.

2007 : "Bravo et merci"

Il faut attendre février 2007, pour que Michel Fugain sorte un nouveau disque, "Bravo et merci". En manque d'inspiration après la mort de sa fille, l'artiste fait appel à quelques "collègues" pour lui écrire des textes qu'il met lui-même en musique. C'est ainsi que l'on retrouve les plus grands de la chanson française : "Je parlerai de toi" (Charles Aznavour), "La vie" (Louis Chédid), "La terre est servie" (Claude Nougaro), "Les imbéciles heureux" (Allain Leprest), "J'ai chanté" (Maxime Le Forestier), etc. Fugain avoue avoir pris un grand plaisir à travailler ces textes, une façon de dire aussi qu'il a retrouvé la motivation.

Michel Fugain prend sa plume pour se raconter dans une autobiographie qui sort en 2007, intitulée "Des rires et une larme" (Editions Michel Lafon). Il y évoque, bien sûr, la mort de sa fille Laurette.

On le retrouve aussi en octobre sur la scène de l'Olympia à Paris, pour deux dates, car c'est bien en concert, que l'artiste semble s'épanouir.

En 2011, Michel Fugain annonce que sa relation avec Stéphanie est terminée. Il présente alors sa nouvelle compagne Sanda qu'il a rencontrée quelques mois après la mort de sa fille Laurette. Mais c'est en 2006 que leur relation a vraiment débuté lorsqu'il s'est installé en Corse.

2011 : "Bon an, mal an : le printemps"

Sortie le 21 mars, jour du printemps le mini-album "Bon an, mal an : le printemps" comprend 6 titres. Le 21 juin, le 21 septembre puis 21 décembre, les déclinaisons "Été", "Automne", "Hiver" sont prévues. Mais l’aventure tourne court. Pour des raisons commerciales, les deux derniers opus ne voient pas le jour et l’ensemble des 24 chansons est regroupé sur un double CD qui sort en 2012.

2013 : "Projet pluribus- Michel Fugain"

Avec le Projet Pluribus comme "E pluribus unum" devise des États-Unis), Michel Fugain renoue avec ce qu’il maîtrise le mieux : le collectif, la bande, bref l’esprit festif du Big Bazar ! Sur scène et sur disque, une douzaine de jeunes musiciens venus d'horizons variés comme le rock, le funk et le latino autour de l'arrangeur Pierre Bertrand, Victoire du jazz en 2005, et de Michel Fugain bien sûr. Ils revisitent les incontournables tubes "Chante", "La Fête", et explorent de nouvelles voies avec 13 titres inédits.

Les 7 et 8 mars 2015, le chanteur et sa troupe se produisent aux Folies Bergère à Paris.

Pour le 75e anniversaire de Michel Fugain, le label Smart sort un album de reprises de ses meilleures chansons. On y retrouve quelques talents de la jeune génération de chanteurs francophones comme Claudio Capeo, venue lui rendre hommage en reprenant les chansons intégrées dorénavant au répertoire francophone.

Octobre 2017

Discographie
BON AN MAL AN
Album - 2012 - XIII bis records
PROJET PLURIBUS
PROJET PLURIBUS
Album - 2012 - Sony
BON AN MAL AN - LE PRINTEMPS
BON AN MAL AN - LE PRINTEMPS
Mini album - 2010 - XIII bis records
BON AN MAL AN - L'ETE
BON AN MAL AN - L'ETE
Mini album - 2010 - XIII bis records
A L'ALHAMBRA
A L'ALHAMBRA
Compilation live - 2009 - XIII bis records
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