Marema
Lauréate du prix Découvertes RFI en 2014, la Sénégalaise Marema a longtemps été choriste pour ses compatriotes avant de développer un style personnel plutôt afro-pop acoustique et de rôder ses compositions sur les scènes de nombreux lieux pendant plusieurs années.
Née en avril 1988 dans la banlieue de Dakar, la capitale du Sénégal, d’un père mauritanien et d’une mère sénégalaise, Marième Fall se souvient avoir souvent entendu la musique de l’Américaine Tracy Chapman à la maison durant son enfance, une influence qui s’ajoute à celles, plus locales, de la chanteuse Ndèye Marie Ndiaye Gawlo, Youssou N’Dour ou encore Ndiaga Mbaye.
Son attirance pour le chant est telle qu’à l’adolescence un des oncles de la jeune fille l’emmène dans le studio du musicien et producteur Baba Hamdy. Cela lui donne ensuite l’occasion de faire ses premières collaborations avec d’autres artistes comme choriste. L’expérience se prolonge sur scène, ce qui la conduit même à partir en tournée un mois aux Pays-Bas alors qu’elle est encore lycéenne.
Son échec au baccalauréat, quelques mois plus tard, la pousse à abandonner les études pour se consacrer à la musique. L’apprentissage se fait dans les cabarets, à partir d’un répertoire de reprises de jazz et de soul, avec un groupe dont Marema est la chanteuse principale.
D'abord choriste
Mais pour se donner davantage de chances de mener à bien sa passion, elle intègre l’école de musique de la maison de la culture Douta Seck, à Dakar. Au terme d’un cursus de trois ans, basé essentiellement sur des cours de chants, la jeune femme multiplie les expériences en tant que choriste pour d’autres artistes, tels que Viviane N’Dour, Idrissa Diop, Sidy Samb, Didier Awadi.
Parallèlement, elle compose à la guitare ses propres morceaux, dans un style afro-pop acoustique, sans céder aux sirènes du mbalax et à partir de 2011, elle joue ses titres en solo ou en groupe dans les clubs de Dakar. Au cours de l’année 2013, on la voit en première partie d’Omar Pène, de Carlou D, ou même de la Franco-Comorienne Imany.
Sa rencontre à cette époque avec le Franco-Ivoirien Mao Otayeck, longtemps aux côtés d’Alpha Blondy, se transforme en association étroite qui accélère le développement de sa carrière. Le musicien expérimenté apporte son savoir faire artistique à la chanteuse, en particulier sur le plan des arrangements. Il l’emmène également avec lui pour assurer les chœurs lorsqu’il joue notamment dans le cadre du Masa (Marché des arts et du spectacle africain) en 2014 à Abidjan.
La même année, Marema fait ses débuts discographiques avec le simple "Femmes d’affaires", qui lui permet de se faire remarquer de ses compatriotes, suivi par "My Friend", et enregistre l’album "Panafree". En novembre, elle obtient le prix Découvertes RFI.
2015 : "Initié"
Elle débute en mars 2015 à Nairobi, au Kenya, une tournée africaine de sept semaines au cours de laquelle elle se produit à 18 reprises dans douze pays différents. Puis c’est en Europe qu’elle donne une série de concerts en mai et juin, en France mais aussi en Allemagne et en Belgique, avant de s’envoler vers le continent nord-américain, pour se produire à quatre reprises au Canada.