Daara J Family

Daara J Family
© Theo Wargo/WireImage
Passeport artiste
Date de création:  1993
Pays:  Sénégal
Langue:  Wolof Français
Qualité:  Auteur / Chanteur / DJ
Genre musical:  Rap / Musique africaine

L'un des deux groupes de rap historiques au Sénégal avec les Positive Black Soul. Daara J (L'école de la vie) s'ouvre également à toutes formes de musiques. Reggae, ragga, soul, funk ou encore musique cubaine font partie intégrante du son Daara J.

Biographie: 

Faada Freddy et Ndongo D, jouent ensemble au lycée de leur ville natale et forment le groupe Lion Klan dans les années 80. Ils écoutent alors la musique ramenée par Boubacar, l'oncle de Faada Freddy. Afrika Bambaataa, Grand Master Flash et les débuts du rap américain n'ont aucun secret pour eux. Ils apprennent le smurf, le breakdance et suivent les émissions de Sydney à la télévision française.

C'est en 1993, lors d'une free style party au Métropolis de Dakar (devenu le café de Rome), qu'ils rencontrent Lord Aladji Man. Ils commencent à échanger des idées et jouent dans les quartiers de Dakar dont ils sont issus : Médina, Colobane et Centenaire. Ils se font alors remarquer grâce à leurs textes qui abordent de front la question religieuse, sujet toujours sensible dans un pays musulman.

Daara J

En 1994, les Daara J sortent une première cassette éponyme qui dépasse les 15.000 exemplaires. Un succès qui incite le trio à poursuivre l'aventure et à s'investir davantage dans le hip hop. C'est l'âge d'or du rap à Dakar et on estime à près de 3.000, le nombre de groupes qui se sont créés après le succès des Positive Black Soul

Ils arrivent pour la première fois en France en 1996 avec leur première cassette et c'est à l'occasion d'un concert à Paris que le producteur de la maison de disques Déclic remarque ce trio. Il leur fait réenregistrer les titres de la cassette dakaroise avec Mad Professor et Bubbler. C'est en 1997 que sort le premier CD du trio qui s'intitule comme il se doit "Daara J" produit par le label Déclic et distribué par Sony Music.

1998 : "Xalima"

En 1998 sort leur deuxième album "Xalima" (qui signifie "la plume et l'encre"), un projet ambitieux conçu sur le modèle d'une trilogie passé/présent/futur. Ils ont choisi d'enregistrer et de mixer l'album au Sénégal avec l'aide de deux ingénieurs du son anglais et français.

En cette année du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, Daara J traite sur cet album de ce moment douloureux de l'histoire africaine et de la mémoire collective que ses membres ne peuvent oublier.

Ils invitent sur le titre "Gorée" le conservateur de la Maison des esclaves de l'île, Joseph N'Diaye, qui évoque les conditions de vie et de voyage des esclaves vers le continent américain. Le bassiste de Youssou N'Dour, Habib Faye, intervient sur le titre "Identité", son percussionniste Mbaye Dieye Faye sur "Xalima" et "Gorée". Les Daara J essayent ainsi de créer leur propre hip hop africain avec l'apport d'un joueur de balafon et d'une kora.

Les Neg' Marrons apparaissent également sur le "Défi" ainsi que l'artiste jamaïcaine de ragga Patra sur "Come and get it".

Ils entament une longue tournée européenne durant l'année 2000 en France, Belgique, Espagne et Allemagne où ils participent fin mai à la douzième édition de l'Africa Festival de Wurzburg en compagnie de Youssou N'Dour.

C'est à la fin de cette année 2000 que sort la mixtape "Exodus" destinée à assouvir la demande de nouveautés du public africain. Cet opus comporte huit titres teintés de sonorités ragga, soul et rap, dont deux que l'on retrouvera dans l'album qui sortira en 2003 : "Sign Up" et "Magg Dan".

2003 : "Boomrang"

En février 2003, sort le premier album de Daara J sur le label BMG qu'ils enregistrent dans différents studios parisiens. "Boomrang" sonne comme une grosse production de rap américain et une impressionnante liste d'invités rejoint le trio dakarois sur ce nouvel opus. La Malienne Rokia Traoré apparaît sur le titre "Le Cycle", Disiz La Peste sur "Paris Dakara", China, la fille de Dee Dee Bridgewater sur "Hip Hop Civilization" et enfin Sergent Garcia sur "Esperanza". Un premier single est tiré de cet album : "Exodus". Portés par la magnifique voix de Faada Freddy, les textes de N'Dongo et de Lord Alaji Man n'hésitent pas à montrer du doigt les travers de la société traditionnelle, mais aussi à dénoncer les méfaits de la mondialisation et la perte des repères des jeunes.

Parallèlement à cet album, les Daara J entament une longue tournée française qui démarre mi-février au cours de laquelle ils font la première partie des Rita Mitsouko le 27 février au Grand Rex à Paris.

Pour cet album, le groupe reçoit le prix du meilleur album aux BBC World Awards en 2003.

Fin 2003, le groupe de rap triomphe lors de la troisième édition du festival "Hip-Hop awards" de Dakar. La toute jeune cérémonie annuelle, destinée à promouvoir le mouvement hip hop sénégalais et africain, les sacre à la fois "meilleur vidéo-clip", "meilleure cassette groupe", "meilleur groupe" et "meilleure vente" pour leur dernier opus "Boomerang".

Le 18 août 2004, Daara J fête sa onzième année d'existence en organisant la plus belle des fêtes : un concert géant chez eux à Dakar au Sénégal. Puis le trio poursuit une tournée mondiale. 

2010 : "School of life"

Daara J ne réapparaît avec un nouvel album qu'en 2010, et sous un nouveau visage : Lord Aladji Man a quitté le groupe après une crise entre les trois "gamins de Dakar". Faada Freddy et N'Dongo D se rebaptisent Daara J Family et sortent "School of life" en mai 2010. C'est l'évènement à Dakar, où partout s'affichent les visages des deux rappeurs, qui donnent rapidement des concerts.

Accompagnés d'un orchestre et de choristes, leur son s'enrichit et prend une dimension encore plus entraînante. Hip hop, soul, reggae, funk, envolées vocales dignes des meilleurs griots ouest-africains, les onze plages de ce quatrième disque donnent tour à tour envie de danser ou de réfléchir, quand les MCs rappellent l'histoire du continent noir ("Bayi Yon") ou questionnent la notion de liberté ("Gates of Freedom").

Le duo part sur les routes de l'Europe présenter son nouvel album et s'arrête à Paris, au Cabaret Sauvage, le 24 juillet 2010. Le 20 mai 2011, il occupe la scène du musée du Quai Branly dans le cadre du festival "L'Afrique dans tous les sens".

Faada Freddy commence à travailler sur un projet en solo qui le mène à sortir un album sous son nom en 2015, "Gospel Journey", un album où l'on entend uniquement la voix et des percussions corporelles. Il se produit sur les scènes du monde entier pendant plusieurs mois, rencontrant un succès incroyable. Il termine ses concerts en 2018 dans sa ville de Dakar.

Cette année-là, en février, N'Dongo D et Faada Freddy sous l'appellation Daara J Family, sortent un premier simple intitulé "Oyé" qui annonce un nouvel album et repartent en tournée en mars et avril.

2020 : "Yaamatele"

En janvier 2020, sort donc ce nouvel opus imaginé par les deux compères, "Yaamatele" portant des messages toujours aussi humanistes : engagement social, écologie, éducation, transmission culturelle etc. Le hip hop se mêle aux sonorités sénégalaises et aux harmonies vocales. On peut noter des collaborations avec le rappeur Gaël Faye ou le guitariste Moh! Kouyaté.

Janvier 2020

Discographie
YAAMATELE
Album - 2020 - THINK ZIK
SCHOOL OF LIFE
Album - 2010 - Wrasse records
BOOMERANG
Album - 2003 - Wrasse records
XALIMA
Album - 1998 - Déclic Communication
DAARA J
Album - 1997 - Déclic Communication
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