Da Silva

La Tendresse des Fous. Dans cette curieuse expression, entre fantaisie et douceur, se nichent les mots et le cœur de Da Silva, qui pour ce troisième album, illumine sa poésie brute d’une dimension orchestrale.

 

 

 

Première piste de l’album : Da Silva foule La Route, interroge un temps cyclique et l’éternel recommencement de nos errances, de nos erreurs, de nos amours, de la vie. Sur ce chemin en équilibre entre espoir – et son hasard – et espérance, l’artiste sillonne les méandres d’une absence charnelle et bien présente, explore les recoins d’amours impossibles, ruptures, lignes de faille.

Nul drame, pourtant, n’explose dans ces plages, mais une tendresse débordante, une douceur colorée, larmes envolées en bulles, éclosion de sourires. Car Da Silva a la question et le chant légers : il choisit des mots simples et justes, juste des mots, pour décrire ses réalités partagées, célébrer la vie, instants du quotidien, offerts en cadeau (Le Carnaval).

Rauque, intimiste, sa voix confidente nous murmure ses secrets sur les cordes fragiles d’une guitare, histoires qui résonnent au plus large, et que l’on fait siennes, parées d’une symphonie délicate. Dans La Tendresse des Fous, sa signature reste au cœur, mais s’enveloppe d’un foisonnement d’instruments : des cuivres aux reflets solaires, un harmonium, un orchestre à cordes en contrepoint au chant. En racontant ses amours, tissées de toutes leurs contradictions, Da Silva s’engage à cœur ouvert, livre ses émotions avec une sincérité troublante, et une émotion inaltérée. 

Des petites bribes de vie, qui abritent une personnalité attachante et sans peur de se révéler. Sûrement l’une des raisons pour lesquelles il nous parle autant…

Da Silva La Tendresse des fous (tôt ou tard) 2009