Vu d'ailleurs Octobre 2016
L’été des festivals s’achève avec les Vieilles Charrues à New York. C’est la rentrée chez les disquaires avec une flopée de nouveaux albums. Il y en a pour tout le monde : Céline Dion, PNL, Imany, ou Kids United. Revue du web.
Les Vieilles Charrues ont trouvé un moyen ingénieux de prolonger l’été. Le célèbre festival musical, qui se tient tous les mois de juillet en Bretagne, a inauguré sa première édition américaine. C’était le 1er octobre dernier à New York : "Pour célébrer son 25e anniversaire, les Vieilles Charrues viennent à Central Park pour un spin-off d’une journée" (Village Voice, USA, 29/9).
En haut d’une affiche entièrement dédiée à "la musique française" (en français dans le texte), on trouve Matthieu Chédid, "l’une des plus grandes stars de la pop en France", et "le producteur électro Tristan Casara, mieux connu sous son nom de scène, The Avener". "L’idée n’était pas d’apporter le plus grand festival français dans l’un des endroits les plus célèbres du monde", explique Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues : "Cette folle aventure, comme je l’appelle, est un échange culturel". Folle aventure ou nouveau départ, l’avenir le dira.
En France, c’est la rentrée et son lot de nouveautés discographiques. Le retour de Céline Dion dans la langue de Molière en est l’événement majeur. Encore un soir (Columbia) "trône au sommet de l’United World Chart, qui recense les ventes d’albums sur la planète". Il "s’est écoulé à 124.000 exemplaires durant sa deuxième semaine en magasin, pour un total de 435.000", notait récemment Le Journal de Montréal (Canada, 15/9).
Le CD est même encensé dans les pays anglophones, à l’image de cette chronique publiée par York Press (Royaume-Uni, 23/9) : "De nombreux fans britanniques de Dion, même inconditionnels, ont tendance à ignorer ses enregistrements francophones. Cependant, s’il y a un album de langue française de Dion à étudier, c’est bien celui-là."
Accouché dans la douleur ("son mari et manager est décédé au cours de l’enregistrement"), Encore un soir est "sans doute le plus bel album de son impressionnante carrière". Il marque aussi les retrouvailles avec Jean-Jacques Goldman, qualifié de "roi sans couronne de la pop française des années 80-90" par le média vietnamien Thé Thao & Van Hoa (29/9).
Au rayon rap, le succès de PNL chagrinera peut-être les fans québécois de Céline Dion. "Ce nom ne vous dit peut-être rien", confie le journaliste de Radio-Canada à ses compatriotes (28/9), "mais Dans la légende, le troisième album de ce duo, s'est vendu à plus de 50.000 exemplaires lors de sa semaine de sortie, écartant ainsi Céline Dion de la tête des palmarès français".
Mais surtout, "ce succès massif a complètement surpris les observateurs et les acteurs de l'industrie française de la musique. Comment un disque, et un groupe qui marche autant n'a pas pu entrer dans le viseur des maisons de disques ?". Tout simplement parce que "PNL a refusé de signer sur quelque label que ce soit. (…) Le disque est entièrement autoproduit par les deux frères".
"Née à Martigues, dans le sud de la France" dans "une famille venue des Comores", "elle était modèle pour Calvin Klein à New York" et "a lancé une carrière de chanteuse à Paris" (General Anzeiger, Allemagne, 2/10). Qui est-elle ? Imany bien sûr ! Entre le printemps et l’été 2016, son tube Don’t Be So Shy, "remixé par le duo russe Filatov & Karas", a fait danser l’Europe entière.
Cet automne, "cinq ans après son premier album", Imany présentera son nouveau CD The Wrong Kind Of War (Caroline) et ses chansons "entre soul et folk, blues et pop" (Rolling Stone Italia, 30/9) lors d’une tournée marathon : Suisse, Pologne, Bulgarie, Turquie et Italie en octobre, France et Allemagne en novembre, Russie en décembre.
Pour les enfants, le groupe Kids United, "des gamins-chanteurs qui ont fait souffler un vent de fraîcheur dans une France blessée, avec un disque sorti une semaine seulement après les attentats du 13 novembre 2015" (RTBF, Belgique, 17/8), a sorti "un deuxième album de reprises" : Tout le bonheur du monde (Play On).
Grâce à On écrit sur les murs de Demis Roussos, et son refrain "résolument positif, à la naïveté assumée", Kids United "a connu un joli succès à la radio et dans les cours de récréation". Le projet est aussi humanitaire. "Un euro par album vendu étant reversé à l'Unicef, ce succès a permis aux Kids de remettre un premier chèque de 400.000 euros à l'agence de l'ONU pour l'enfance."