
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Randy Weston
En 1969, le pianiste noir américain Randy Weston a déjà fait paraître une vingtaine d’albums, il est un artiste respecté, et ses nombreuses prestations sur le continent africain lui confèrent une vraie légitimité dans « L’épopée des Musiques Noires ».
Lors d’un voyage au Nigeria, en 1961, il réalise subitement que sa destinée épouse celle de ses frères d’Afrique. Le choc est si violent qu’il décide d’organiser une tournée sur le continent noir en 1967, avant de finalement s’installer à Tanger au Maroc où il fonde « L’African Rythm Club », un centre culturel dédié à l’art africain. L’occasion pour lui d’accueillir des musiciens de tous horizons lors d’un festival panafricain en 1972.
L’impact psychologique de ce rendez-vous musical est tel que Randy Weston deviendra le meilleur porte-parole de la cause noire, et notamment, celle des Gnawas du Maroc dont il se sent très proche, et qu’il considère comme l’une de ses principales sources d’inspiration.
Quelle évolution, et quelle ouverture d’esprit pour un musicien originaire de Brooklyn (New York) qui n’imaginait même pas devenir, un jour, pianiste de jazz !
Le 04 décembre prochain, Randy Weston, 83 ans, se produira à la Maison des Cultures du Monde à Paris, dans le cadre du Festival « Vibrations Caraîbes », une date unique qu’il ne faudra pas bouder, à une époque où l’universalisme culturel reste le dernier rempart face à l’individualisme social.