
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Donny Hathaway
Il a travaillé avec Aretha Franklin et Curtis Mayfield, Stevie Wonder est son plus grand fan, George Benson a souvent repris ses chansons, Roberta Flack a enregistré ses plus beaux duos avec lui, Dr Dre a samplé son « Little Ghetto Boy », sa version de « What’s going on » est entrée dans la légende, et pourtant, le nom de Donny Hathaway ne brille pas avec le même éclat que ses contemporains…
Cet immense artiste ne pouvait souffrir plus longtemps de cette injustice, et nous allons tenter, cette semaine, de redonner du relief au fabuleux patrimoine légué par cet illustre soulman trop vite oublié.
Disparu le 13 janvier 1979, Donny Hathaway aurait dû connaître une destinée scintillante, mais sa personnalité fragile l’a très vite conduit vers les profondeurs du doute et de la dépression face à une industrie du disque aveugle et sourde à la vulnérabilité d’un homme en pleine crise existentielle.
C’est aujourd’hui, à la faveur d’un coffret 4 CDs intitulé « Someday, we’ll all be free » (Rhino Records), que son œuvre magistrale retrouve la place qu’elle aurait dû occuper, dès les années 70, dans « L’épopée des Musiques Noires ».
Joachim Bertrand, journaliste à «Jazz Magazine», s’est penché sur l’aventure peu commune de ce chanteur noir américain unique, que l’histoire a laissé sur le bord de la route…