
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Tiken Jah Fakoly
Après 15 ans de rébellion, le chanteur ivoirien, Tiken Jah Fakoly, continue de dénoncer les dérives politiques de ceux qui nous gouvernent, mais ses mots ont désormais acquis une sagesse et une profondeur que des années de contestation lui ont dictés. Plus social, son discours invite à une prise de conscience populaire, à un sursaut citoyen qui bouleversera les réflexes institutionnels et les relations diplomatiques entre l’Europe et l’Afrique.
Avec « African Revolution », son dernier album, Tiken Jah Fakoly n’appelle pas au soulèvement insurrectionnel, il encourage ses contemporains à s’instruire, à se doter d’une arme infaillible, le savoir. L’éducation est devenue son cheval de bataille.
A travers l’opération, « Un concert, une école », Tiken Jah Fakoly ne se contente plus de donner de la voix, il s’engage, il agit directement pour que son message ait du sens. Profondément indigné par le manque cruel d’établissements scolaires sur le continent africain, il veut aujourd’hui faire évoluer les mentalités, rendre aux Africains leur fierté patrimoniale, et revitaliser les valeurs ancestrales et culturelles.
Alors que l’on célèbre, en 2010, le Cinquantenaire des indépendances, Tiken Jah Fakoly veut aller plus loin, et envisager une Afrique puissante, libre, respectée !
Cette révolution sociale africaine est un défi majeur mais, peut-être, la clé de tous les maux… C’est, en tous cas, le souhait d’un artiste engagé, téméraire, déterminé dont le répertoire militant finira, sans doute, par bousculer les certitudes.
« Get up, Stand up » chantait Bob Marley jadis, « Il faut se lever » martèle Tiken Jah Fakoly aujourd’hui…
Rendez-vous le 25 novembre 2010 à La Cigale à Paris pour une communion d’esprit oecuménique et forcément Rasta !