
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30
Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)
Lavelle
Cela faisait 20 ans que la chanteuse noire américaine Lavelle n’avait pas sorti d’album sous son nom. Sous l’impulsion du batteur Sangoma Everett, elle renoue aujourd’hui avec la grande tradition du jazz en adaptant quelques classiques légendaires, « Blue Monk » de Thelonious Monk, « My Favorite Things » immortalisé par John Coltrane, ou « I Got It Bad » signé Duke Ellington et Ella Fitzgerald, mais elle présente également plusieurs compositions originales dont « Jo & James » en hommage à deux figures majeures de la culture noire, Joséphine Baker et James Baldwin.
« Special », paru le 24 janvier 2012 chez «Plus Loin Music/Harmonia Mundi», est donc un disque révérencieux à l’égard de tous ceux qui ont écrit «L’épopée des Musiques Noires» au XXème siècle. A travers cette nouvelle production, Lavelle réaffirme son attachement au patrimoine légué par ses aînés. Sa propre destinée épouse l’humeur sonore de ses contemporains. Aux côtés de Ray Charles, Archie Shepp, Quincy Jones ou Herbie Hancock, elle a acquis une respectabilité et assène un discours volontairement intransigeant.
Sa voix chaleureuse illumine des répertoires très variés qui l’ont conduite sur les scènes les plus prestigieuses, le Metropolitan Opera de New-York ou La Scala de Milan. Elle y interprétait avec la même ferveur des œuvres lyriques, des airs gospel, et parfois se laissait porter par un bon vieux blues enraciné dans l’âme noire.
Née à Chicago, Lavelle ne pouvait échapper aux effluves de cette capitale du Blues. Son père était le guitariste de Nat King Cole, sa mère dansait et chantait au Cotton Club. Sa légitimité dans l’univers de la musique ne souffre donc aucune contestation.
Elle nous présente aujourd’hui avec Sangoma Everett le fruit d’un travail intense, mûri depuis des années, quand la force expressive du jazz guidait ses pas vers un idéal artistique qu’elle pourrait bien avoir atteint en 2012…
Lavelle nous donne rendez-vous en mars 2012 au Sunside à Paris, pour 3 soirées très «Spéciales», où le souffle de l’histoire revitalisera l’héritage du peuple noir…