Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

Larry Graham

A 66 ans, le bassiste américain Larry Graham peut s’enorgueillir d’avoir participé aux grandes heures de la musique populaire afro-américaine. Dès 1967, il entrait dans la légende au sein d’un groupe historique, Sly & The Family Stone. Cette aventure psychédélico-funk allait dessiner les contours de son incroyable destinée.

Inventeur du « Thumpin & Pluckin », une technique de basse électrique plus communément appelée « Slap », Larry Graham a involontairement guidé les premiers pas de centaines de virtuoses à travers la planète. Ses héritiers s’appellent aujourd’hui Marcus Miller, Stanley Clarke, ou Bootsy Collins, entre autres…

C’est en créant son propre groupe, Graham Central Station,  au cœur des années 70, que Larry Graham va s’imposer comme l’un des meilleurs instrumentistes de notre temps. Certaines compositions ont traversé les décennies avec une vigueur sans cesse renouvelée. The Jam, par exemple,  est toujours considéré comme l’un des hymnes de ce fabuleux bassiste.

A l’aube des années 80, Larry Graham va tenter de s’illustrer en solo, mais son approche plus pop et quelques concessions commerciales auront raison de son intégrité sonore. La rugosité du funk originel laissera parfois place à des œuvres dictées par un besoin de reconnaissance et une volonté de toucher le plus large public possible. One in a Million You, jolie mélopée encensée par les radios américaines, ne résistera malheureusement pas à l’érosion du temps. Il faudra l’intervention de sa majesté Prince pour que Larry Graham retrouve sa verve d’antan.

Désormais inséparables, les nouveaux meilleurs amis du monde partageront quelques beaux moments sur scène et collaboreront tout au long des années 2000. Il était donc naturel de retrouver son altesse sérénissime sur le dernier album de Larry Graham Raise up (Moosicus Records) pour célébrer dignement la résurrection de Graham Central Station en 2012.

Les festivités auront lieu à Paris, le 4 septembre prochain, dans la cadre du festival Jazz à la Villette. Prince fera-t-il une apparition surprise ? Aucun indice ne nous permet de le certifier. Mais il est évident que cette soirée funk concoctée par l’immense Larry Graham entrera dans L’épopée des Musiques Noires.

http://www.larrygraham.com/fr_home.cfm

http://www.citedelamusique.fr/minisites/1209_jazzalavillette/index.aspx