Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30
Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)
Neneh Cherry salue Don Cherry
Lorsque le grand public découvre Neneh Cherry en 1989, elle a 25 ans, et déjà une sérieuse expérience dans la musique. Née à Stockholm, d’une mère suédoise et d’un père originaire de Sierra Leone, c’est aux côtés du jazzman noir-américain Don Cherry qu’elle grandit découvrant ainsi une foultitude de sonorités diverses et variées issues des années 60, à une époque où le bouillonnement social et racial dictait les œuvres des meilleurs instrumentistes. Cet environnement culturel très hétéroclite façonnera la personnalité artistique de la jeune Neneh Cherry.
On sait ce que deviendra Neneh Cherry dans les années 90, une brillante et lumineuse artiste pop acclamée dans le monde entier qui cache, cependant, sa vraie personnalité derrière l’image d’une belle jeune femme pétrie de talent. Si la production est léchée, si la voix de la chanteuse est impeccable, les proches de Neneh Cherry savent qu’elle ne peut se satisfaire d’un répertoire formaté pour une diffusion à grande échelle. L’esprit frondeur de la demoiselle mérite mieux et l’insatisfaction grandit.
A l’aube des années 2000, Neneh Cherry décide donc de faire une pause pour ne pas se laisser piéger par l’industrie du disque. Elle réapparaîtra en 2006 avec le groupe Cirkus, mais c’est en 2012 que son projet le plus ambitieux voit le jour : « The Cherry Thing », un album hommage à celui qui lui a insufflé le goût pour l’expérimentation, l’insaisissable Don Cherry.
Don Cherry était l’un de ces musiciens activistes qui refusaient de se conformer aux lois en vigueur qu’elles soient sociales ou musicales. Avec Ornette Coleman et quelques autres agitateurs, il créa le Free Jazz, l’une des plus extrêmes formes d’expression de la communauté noire dans les années 60. Le cri d’une génération contestataire et indomptable. Cette humeur insurrectionnelle a accompagné la destinée de Neneh Cherry qui écoutait les mots et les notes de son beau-père, Don Cherry. A bientôt 50 ans, elle se sent enfin prête à assumer cet héritage massif et bruyant…
