Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

I Have A Dream (4ème partie)

Le 28 août 1963, il est raisonnable de penser que la situation des noirs va s'améliorer aux États-Unis. L'enthousiasme des manifestants est tel que l'on se prend à imaginer une nation multicolore, équilibrée et apaisée. Tous ceux qui eurent le privilège de se trouver à Washington en ce jour d'exception se souviennent de cette communion d'esprit qui avait réuni blancs et noirs sous le drapeau de la liberté et de la justice sociale pour tous. Acteurs, activistes, écrivains, musiciens, chanteurs partageaient alors ensemble un moment d'intense émotion.

« I Have A Dream » fut donc le point d'orgue du mouvement des droits civiques, mais cela ne fit pas taire pour autant la voix des opposants. Seulement 15 jours après ce fameux discours de Martin Luther King, quatre petites filles noires furent brûlées vives dans une église de Birmingham, en Alabama, comme une réponse des extrémistes aux combattants de la liberté. John Coltrane composera « Alabama », l'une des œuvres symptomatiques de l'atmosphère pesante qui régnait dans le sud des États-Unis en septembre 1963.

Malgré les critiques et les points de vue antagonistes, le pasteur King poursuivra vaillamment sa route avec confiance et de détermination, mais le 22 novembre 1963, une nouvelle impensable va figer la nation tout entière. L'assassinat du président Kennedy à Dallas sera le premier coup porté aux défenseurs de l'égalité raciale.

Les années qui suivirent seront catastrophiques, Malcolm X, Robert Kennedy et Martin Luther King lui-même périront sous les assauts d'un conservatisme sans foi ni loi profondément inscrit dans l'ADN culturel américain. Mais au-delà de ces revers cruels, l'empreinte laissée par le pasteur King à Washington, il y a 50 ans, date les fractures du temps et continue de susciter l'admiration et le respect de ses nombreux partisans.

© King Center
Bernice King

Le 28 août 2013, à l'initiative de Bernice A. King, la propre fille du pasteur King et directrice du King Center à Atlanta, les américains célèbreront à Washington le cinquantenaire de ce fameux discours en se recueillant par milliers devant le Lincoln Memorial en présence du président Obama. Nul doute que cet événement planétaire ranimera la flamme de la résistance contre toute oppression, discrimination ou injustice sociale et raciale.

 

 

http://www.johncoltrane.com/
http://www.jfklibrary.org/
http://www.thekingcenter.org/


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