Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

Terry Callier

Artiste discret, poète, activiste et interprète de grand talent, Terry Callier avait construit pas à pas un répertoire vibrant que l'on ne cesse de redécouvrir. Son nom n'a jamais vraiment résonné à l'échelle planétaire, mais certains amateurs éclairés ont su mettre en valeur l'engagement de ce troubadour noir américain.

Son ultime album, « Hidden Conversations », paru en 2009, fut le fruit d'un travail intense réalisé avec le groupe britannique Massive Attack dont l'humeur électro trip-hop avait un peu surpris et bousculé l'intéressé lui-même, mais cette tonalité très moderne avait eu le mérite d'actualiser ses compositions.

Né à Chicago le 24 mai 1945, Terry Callier avait une vingtaine d'années lors du bouillonnement social et musical des sixties. Il assistait, émerveillé, à la fronde artistique de ses contemporains. Pourtant, quand ses homologues se consacraient à la maîtrise totale d'un seul genre musical, il préférait ouvrir son esprit à d'autres formes d'expression.

Essayer de définir la musique de Terry Callier à travers son imposante discographie serait finalement assez réducteur. Le comparer à Bob Dylan, Gil Scott Heron, Donny Hathaway ou Marvin Gaye ne serait pas non plus très explicite. Terry Callier était un homme curieux à l'écoute de la sono mondiale, en d'autres mots, de son époque.

Bien qu'il se soit ouvertement exprimé contre les dérives raciales et politiques de son pays, Terry Callier ne voulait pas devenir un militant piloté par un mouvement ou un parti. Il entendait conserver sa liberté de ton et clamer son opinion, ses frustrations, sa colère, par le biais de l'écriture et de la composition.

Le 27 octobre 2012, sa flamme vitale s'est éteinte emportant, au-delà des nuages, de belles histoires que sa voix de velours savait conter. Sa musique et sa poésie résisteront-elles à l'érosion du temps ? Nous avons, en tous cas, la responsabilité de perpétuer son message, c'est ce que ce griot américain appelait de ses vœux...

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