
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30
Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)
Manu Dibango
En préambule d'une série d'évènements qui vont accompagner son 80ème anniversaire, Manu Dibango a choisi de nous conter son épopée à travers «Balade en Saxo, dans les coulisses de ma vie» (Editions de l'Archipel), une autobiographie très documentée dans laquelle le célèbre saxophoniste et chef d'orchestre camerounais parvient enfin à livrer sa vérité intime rythmée par les mélodies de sa jeunesse qu'il interprète en toute liberté sur l'album «Balade en Saxo» (Wagram Music) qui paraît simultanément.
Outre le plaisir de découvrir l'environnement musical du jeune Emmanuel N'Djoké Dibango au cœur des années 50 et 60, le disque comme le livre dévoilent l'histoire d'une communauté malmenée quand les indépendances africaines rythmaient le quotidien et l'imaginaire du peuple noir. Le succès de «Soul Makossa» en 1972 ne fut pas seulement le point d'orgue d'une aventure artistique palpitante, mais davantage un passeport international pour faire entendre la force expressive d'un continent trop longtemps caricaturé, mésestimé, déconsidéré...
Depuis des décennies, derrière son large sourire, Manu Dibango invite à l'unité, la tolérance, l'écoute, l'altruisme, des valeurs universelles qui animent son esprit créatif et déterminent son engagement citoyen. Son rire tonitruant résonne aussi fort que ses convictions profondes. Sachons prêter attention aux mots souvent justes de ce jeune octogénaire fringant.
Le 12 décembre 2013 n'est qu'une date pour le principal intéressé, mais un symbole heureux pour ses nombreux admirateurs. En 2014, l'Olympia de Paris et l'ONU à New York sauront honorer la destinée glorieuse du maestro, lors de fastueuses célébrations réservées aux personnalités de haut-rang !