
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30
Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)
Les 75 ans de Blue Note Records...
En 1939 à New York, deux amateurs de jazz, juifs allemands, qui avaient fui le régime nazi pour une terre plus clémente, les États-Unis, décident de créer un petit label consacré aux artistes afro-américains. Ces deux jeunes passionnés de musique s'appelaient Francis Wolff et Alfred Lion. Ce sera le début d'une incroyable aventure qui se poursuit aujourd'hui, 75 ans plus tard, celle de Blue Note Records !
Tous les plus grands jazzmen de « L'épopée des musiques noires » sont passés par Blue Note : Miles Davis, Herbie Hancock, John Coltrane, Thelonious Monk, Dexter Gordon, Art Blakey, Michel Petrucciani, Bobby Mc Ferrin, Dianne Reeves, et plus récemment encore, la nouvelle grande voix des années 2000, l'impeccable Gregory Porter. Depuis 75 ans, Blue Note Records flaire l'air du temps et prend des risques pour faire connaître les créateurs, les virtuoses, et les talents du moment.
Si, au tournant des années 80, le label fut confronté à la réalité économique très contraignante de l'époque qui préférait surfer sur la vague disco plutôt que sur les notes bleutées du jazz, la passion l'emporta pourtant sur les désillusions.
Et en 1984, un nouveau visage apparut dans la famille Blue Note. Alfred Lion, vieillissant, comprit qu'il était temps de passer la main, d'autant que son alter ego, Francis Wolff, n'était plus à ses côtés depuis 1971. Trop âgé pour conduire seul cette imposante maison de disques, Alfred Lion, décidera donc de nommer Bruce Lundvall, ancien patron de Columbia Records, à la tête de Blue Note.
Le nouveau président sera audacieux et s'inspirera des méthodes de son mentor pour porter le nom « Blue Note » jusqu'au XXIème siècle. Il jouera sur deux tableaux : le jazz grand public pour remplir les caisses, et des projets plus périlleux pour l'image de marque. Ainsi, Blue Note restera aux yeux des consommateurs, un label sérieux, de qualité, est toujours populaire.
En janvier 2012, Bruce Lundvall, 78 ans, laissera à son tour son fauteuil au producteur Don Was, mais il veille pourtant toujours sur un patrimoine majeur légué par les deux membres fondateurs du label Blue Note, et plus que quiconque, il a conscience de l'énorme responsabilité que fut la sienne, lui, fervent admirateur de tous ces artistes révélés par Alfred Lion et Francis Wolff.
Alors que paraît son autobiographie, «Playing by ear» (Ed. ArtistShare), Bruce Lundvall nous conte, cette semaine, la fabuleuse épopée du label Blue Note !