Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

Chants d'esclaves

© www.unesco.org

Le 10 septembre 2014, se tenait à Paris une journée de célébrations dans le cadre du 20ème anniversaire de « La Route de l'esclave ». Ce projet, lancé à Ouidah au Bénin, en 1994, pour une meilleure connaissance de la traite négrière et de ses conséquences, est porté par Ali Moussa Iyé, chef de la section histoire et mémoire pour le dialogue au sein de l'Unesco. Lors de cette journée anniversaire, de nombreux artistes furent invités pour ponctuer les discours officiels d'ambassadeurs, de chercheurs, ou d'historiens, et pour porter un autre regard, plus sensible et parfois poétique, à cette cérémonie de sensibilisation des consciences.

© RFI/Joe Farmer
Ray Lema et Marcus Miller.

Marcus Miller, artiste pour la paix auprès de l'Unesco et porte-parole du projet « La Route de l'esclave », fit le voyage depuis les États-Unis pour rappeler le sens de cette cérémonie du souvenir. Ancien producteur de Miles Davis, il eut le privilège de converser avec quelques légendes d'antan. Il a donc désormais le devoir de se faire l'écho de la condition sociale et raciale des jazzmen noirs au cœur des années 50 et 60, et de transmettre aux générations futures le patrimoine de ses aînés.

 

© Unesco/Pascal Gentile
Le groupe Tazenco.

Comme Marcus Miller ou Herbie Hancock, le pianiste et compositeur congolais Ray Lema est un artiste Unesco. Il est le porte-voix du projet «l’Histoire Générale de l’Afrique», dont le contenu simplifié devra servir de base pédagogique pour les écoles primaires et secondaires en Afrique. Il tenait à être présent pour les 20 ans de « La Route de l'esclave », car son statut de musicien lui confère un rôle de porte-parole universel, animé par ce désir d'appeler à l'unité et à la tolérance.
 

© Unesco/Pascal Gentile
Colombes de la paix.

De nombreux artistes ont apporté une contribution essentielle à cet anniversaire. Face à un parterre de hauts dignitaires internationaux dans la grande salle de conférence de l'Unesco, la chanteuse franco-gabonaise Abyale, encore méconnue du grand public, délivra un message mélodieux empreint de sagesse et de respect pour ses ancêtres.
 
Le groupe Tazenco présenta une culture ancestrale qui avait toute sa place durant cette journée consacrée à « La Route de l'esclave ». Le Gwo Ka est, en effet, une forme d'expression née en Guadeloupe il y a des siècles, et dont la valeur historique épouse la destinée des premiers esclaves africains parvenus aux Antilles.
 
Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, avait convié tous ces fervents défenseurs de la culture noire à assister à l'envol symbolique des colombes de la paix. Moment émouvant, instant de recueillement, accompagné par un chœur gospel chantant la liberté... «Freedom» ! 
 
http://www.unesco.org/new/en/unesco/events/prizes-and-celebrations/celebrations/international-days/20th-anniversary-of-the-slave-route-project/ 

© Unesco