Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer
Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30
Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)
Lemar, voie royale, voix Soul !
Né en 1978 à Tottenham, au nord de Londres, le chanteur Lemar Obika, d'origine nigériane, s'est distingué il y a 10 ans grâce à un titre pop soyeux, «If there's any justice», qui lui a valu la reconnaissance unanime de ses aînés dont Lionel Richie, Mary J. Blige ou George Benson avec qui il a partagé la scène, et dont il a recueilli les conseils avisés. Depuis, Lemar s'est fait un prénom et continue de surfer sur une humeur Soul en vogue, en ce début de millénaire.
Son nouvel album, «The Letter» (BMG/Pias), nous plonge dans « L'épopée des Musiques Noires » quand Al Green séduisait ses ouailles fébriles, quand Diana Ross ensorcelait son auditoire emmouraché, quand Sam Cooke illuminait les scènes internationales. Lemar s'est donc lancé un sacré défi : revitaliser une époque glorieuse à travers quelques adaptations audacieuses mais toujours révérencieuses. Pour cela, il s'est adjoint les services d'un producteur aguerri, le célèbre Larry Klein, déjà porteur du succès de Seal, Joni Mitchell, Peter Gabriel, Herbie Hancock ou Tracy Chapman, entre autres...
Secondé par Jerry Hey, bras droit de Quincy Jones, et soutenu par les Waters, un chœur gospel brillamment remarqué sur l'album «Thriller» de Michael Jackson notamment, Lemar peut s'enorgueillir d'avoir réuni une équipe de grande valeur pour magnifier ses harmonies vocales déjà lumineuses. Au-delà des hommages, quelques compositions originales ponctuent ce disque finement produit, et nous indiquent que l'histoire de la Soul-Music s'écrit aussi au présent. «Higher Love» perpétue ainsi la tradition populaire afro-américaine d'antan tout en imprimant une modernité vivifiante plutôt convaincante.
Enregistré dans les studios Hitsville West de Los Angeles où Marvin Gaye finalisa son légendaire «Let's get it on» en 1973, l'album de Lemar semble avoir capté l'énergie Soul d'autrefois. Cet élan patrimonial valide la pertinence et la légitimité de cet artiste respectueux de ses parrains et marraines de cœur. En s'autorisant une relecture du classique des Box Tops, «The Letter», ne cherchait-il pas à saluer finalement la mémoire du bouillonnant Joe Cocker qui avait immortalisé jadis ce titre emblématique de la Soul des sixties ?
Lemar a peut-être trouvé sa voix, il lui faut maintenant suivre la voie royale de ses illustres mentors !
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