Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

Bettye Lavette

Bettye Lavette. © www.bettyelavette.com

Patiemment, Bettye Lavette a attendu son heure... Convaincue de son talent, cette irréprochable chanteuse afro-américaine ne fut pourtant reconnue à sa juste valeur qu'au tournant des années 2000. C'est en 1962 que son nom apparaît, pour la première fois, dans l'univers de la Soul-Music. Elle est alors la contemporaine de James Brown, Otis Redding, Marvin Gaye, Aretha Franklin ou Diana Ross mais, malgré ses efforts, la lumière des projecteurs ne révèle pas l'étoile de l'art vocal qu'elle est déjà...

 

© www.kennedy-center.org
Bettye Lavette au Kennedy Center à Washington en décembre 2008.

Il lui faudra batailler, pendant près d'un demi-siècle, pour qu'enfin son aura séduise le grand public, et suscite la curiosité de quelques personnalités influentes, heureuses d'encenser cette fière et vaillante sexagénaire trop longtemps bannie de «L'épopée des Musiques Noires». C'est en décembre 2008 que Bettye Lavette retrouvera les faveurs de la scène et les louanges de ses pairs. Elle est alors invitée au Kennedy Center de Washington pour interpréter, à sa façon, une composition d'un fameux groupe de rock britannique, The Who. Sa version de «Love Reign O'er Me» est si poignante que les spectateurs lui réservent une ovation, à commencer par Roger Daltrey et Pete Townshend, les auteurs de cette chanson historique.  

Un mois plus tard, elle reçoit les honneurs de la Maison Blanche en participant à la cérémonie d'investiture du président Obama. Elle revitalise alors, en duo avec le chanteur Bon Jovi, le classique de Sam Cooke, «A change is gonna come», devant la statue d'Abraham Lincoln. Le symbole est si fort que sa destinée épouse soudainement celle du peuple noir... Dès lors, Bettye Lavette devient, aux yeux de la jeune génération, une figure éminente de la musique populaire américaine. Elle retrouve le chemin des studios et ses nouveaux albums font mouche.
 
Désormais constamment en tournée, comme pour rattraper le temps perdu, Bettye Lavette répond avec gourmandise aux sollicitations provenant des 4 coins de la planète. Elle sait plus que personne que sa présence sur scène protégera et validera sa crédibilité. A 70 ans, elle goûte à cette renommée qu'elle pensait pouvoir acquérir 50 ans plus tôt. Devenue une artiste aguerrie, elle cultive, de surcroît, cette sagesse et cette humilité qui identifient les icônes de notre temps. Et comme un pied de nez, elle raconte son histoire chaotique dans un livre paru en 2014, «A Woman Like Me».
 

Le 20 mars 2016, Bettye Lavette acceptait l'invitation du Festival «Blues autour du Zinc» à Beauvais (Nord de Paris), où elle déchaîna une nouvelle fois les «hourras» de la foule. Le duo français, Bobby & Sue, ne mésestimait pas le privilège d'assurer la première partie d'une femme aussi valeureuse. La ténacité de la dame inspira fortement ces jeunes musiciens qui présentaient alors modestement leur 3ème album «Spinning Mind». La révérence n'en fut que plus grande et sincère !
 
 
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