
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
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Gregory Porter tutoie les étoiles...
En l'espace de 6 ans, le chanteur américain Gregory Porter est devenu une personnalité imposante signée par le label Blue Note, honorée par l'Académie des Grammy Awards, et célébrée par les grands de ce monde, de Stevie Wonder à Quincy Jones, en passant par Van Morrison ou Smokey Robinson. C'est grâce à l'album « Liquid Spirit », paru en 2013, que la notoriété de Gregory Porter va croître de manière exponentielle. Les concerts vont se multiplier, les apparitions télé, radio, seront quasi quotidiennes, et les louanges, venues de toutes parts, installeront la nouvelle star au sommet de la gloire. En 2010, personne ne connaissait Gregory Porter. En 2016, il fait l'unanimité !
Bien qu'il ait fait paraître en 2010 et 2012 deux albums de grande qualité, « Water » et « Be Good », c'est en 2014 que tout s'est accéléré. Pendant deux ans, la voix chaleureuse de cet impeccable interprète a résonné sur les scènes du monde entier sans discontinuer. À tel point que le célébrissime Stevie Wonder lui fit l'honneur de partager un moment de complicité artistique, le 7 juillet 2014, à Copenhague au Danemark. Ce jour-là, Gregory Porter prit soudainement conscience du privilège d'être le contemporain de véritables légendes vivantes, alors que les héros de la culture noire disparaissent peu à peu.
Le dernier album en date de Gregory Porter s'intitule «Take me to the Alley ». En enregistrant ce disque, pensait-il à sa place dans l'Histoire ? Voulait-il perpétuer la tradition de ses aînés ? Si Gregory Porter tente, dans chacun de ses albums, de porter un message de paix et d'unité, il n'en reste pas moins un artiste conscient des enjeux sociaux et politiques de notre temps. Ainsi, subtilement il fait entendre sa voix contestataire à travers la musicalité de son swing. Bien qu'il s'insurge devant les propos et les actes inconsidérés de politiciens peu éclairés, Gregory Porter veut croire en la force des bons sentiments, et se fait un devoir d'être un homme tolérant, généreux, et bienveillant.
Adulé en France, Gregory Porter n'oubliera jamais son premier concert à Paris, le 2 juin 2012 à La Cigale, devant une foule particulièrement enthousiaste. Ce moment d'une rare intensité restera l'un de ses bons souvenirs : «Le public m'a soutenu dès les premières notes du concert, avant même que je ne me mette à chanter… Je n'en revenais pas ! Les spectateurs m'ont hissé instantanément au sommet. C'était très étonnant. Ils connaissaient mes chansons déjà par cœur, ils les avaient entendues à la radio, ils avaient acheté mon disque, c'était incroyable !» - Gregory Porter.
Désormais porté par des fans dans le monde entier, Gregory Porter se retrouve plongé dans le tourbillon du succès. Il sera en tournée jusqu'au printemps 2017 un peu partout sur la planète, de Washington à Genève, avec quelques concerts en France, le 25 juin au festival « Django Reinhardt » à Samois sur Seine, en région parisienne ; le 11 juillet au festival « Jazz à Vienne » près de Lyon; le 28 août au festival « Rock en Seine » à Saint-Cloud; et le 17 octobre 2016 au Grand Rex à Paris. Il se produira également à Chicago, Montréal, Glastonburry, Bruges, Rotterdam, Karlsruhe, Salzbourg… Et cette épopée ne fait que commencer !
Le site de Gregory Porter