Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
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A Cuba avec Bona !

Richard Bona. © Rebecca Meek

En 2006, Richard Bona s'était plongé dans l'univers afro-latin, en se rendant à Rio de Janeiro au Brésil, pour réaliser son album «Tiki». 10 ans plus tard, l'appétit du bassiste camerounais pour les effluves sonores caribéennes et sud-américaines est intact. En faisant paraître «Heritage», il tend la main à ses cousins cubains dont les racines africaines ancestrales indéniables l'inspirent et l'enthousiasment.

Installé à New York depuis plusieurs années, Richard Bona a su tirer profit de l'abondance culturelle de cette ville cosmopolite. La proximité géographique de La Havane, la reprise progressive des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, ses rencontres avec les virtuoses de «Big Apple» ont nourri son désir de marier des genres musicaux finalement fort semblables. S'il n'est pas le premier à avoir tenté ce rapprochement spatio-temporel, il peut s'enorgueillir d'avoir magnifié des traditions musicales séculaires sans en avoir altéré la valeur patrimoniale.

 

© Rebecca Meek
Richard Bona et ses musiciens.

Entouré de Osmany Paredes, Luisito Quintero, Roberto Quintero, Rey Alejandro et Dennis Hernandez, Richard Bona s'amuse avec délectation à jouer les ambassadeurs universalistes. La pertinence de son propos et la générosité de sa musique légitiment ce projet œcuménique qui ne doit pas rester un simple disque rangé négligemment dans la catégorie «World» d'une grande surface. «Heritage» (Qwest Records/Sony Music) est d'abord une intention, un appel à l'écoute et au respect indispensable entre les peuples.
 

Lorsque Richard Bona débuta son épopée en 1999 avec l'album «Scenes from my Life», la volonté d'embrasser les différences et d'unir les forces vives de la planète était déjà évidente. Ses invités sur cette première esquisse s'appelaient Michael Brecker (USA), Edsel Gomez (Porto Rico), Mokhtar Samba (Sénégal), Jean-Michel Pilc (France), et déjà Luisito Quintero (Venezuela), entre autres... Est-il meilleure preuve de son esprit d'ouverture que ce casting international ? Richard Bona a prouvé, de longue date, sa capacité à amalgamer les talents et les personnalités. Quincy Jones ou Stevie Wonder ne s'y sont pas trompés en clamant haut et fort leur admiration pour ce génial instrumentiste qui n'en finit plus de nous surprendre, de nous ravir, de nous épater !
 
 
Richard Bona sera en concert en Europe cet été... Le 24 juin 2016 à Fontainebleau, près de Paris, dans le cadre du Festival Django Reinhardt ; puis en Hollande, Espagne, Suisse, Danemark, Allemagne, avant de s'envoler pour le Japon et la Russie ! Vive la sono mondiale !...
 
Le site de Richard Bona
Le site du Festival Django Reinhardt
 
 

© Rebecca Meek