
Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
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Gregory Porter chante Nat King Cole
Il y a 20 ans, Gregory Porter était un chanteur totalement inconnu dont la formidable voix restait le privilège de quelques passionnés de jazz. C’est le flûtiste Hubert Laws qui le remarque initialement et lui propose d’enregistrer un titre sur son album Hubert Laws remembers the unforgettable Nat "King" Cole. Nous sommes alors en 1998 et c’est la première fois que les harmonies vocales de Gregory Porter épousent une œuvre immortalisée par Nat King Cole.
Au fil des années, et bien que sa carrière prend de l’essor, Gregory Porter n’oublie pas Nat King Cole, l’une de ses influences majeures. En 2004, il participe à une comédie musicale intitulée Nat King Cole & Me. En 2012, il rejoint d’autres brillants chanteurs de jazz, Donald Smith et Mansur Scott, pour l’album Great Voices of Harlem. Il y interprète plusieurs compositions en hommage à Nat King Cole, Mona Lisa et Over the Rainbow notamment. Alors qu’il salue, ici ou là, la mémoire de son héros, Gregory Porter acquiert une certaine notoriété quand ses deux premiers albums personnels, Water et Be Good, attirent l’attention de quelques décideurs influents de l’industrie du disque.
Le fameux label Blue Note s’intéresse sérieusement à cet artiste atypique dont la voix ronde, suave et vibrante annonce un succès imminent. La destinée de Gregory Porter s’accélère subitement en 2013. Les moyens mis à sa disposition facilitent son ascension vertigineuse et lui permettent d’imaginer des projets très ambitieux. Après Liquid Spirit et Take me to the Alley, ces deux premières productions pour Blue Note Records, Gregory Porter réalise enfin son rêve : concevoir un disque entièrement consacré à son maître, Nat King Cole. L’album paraîtra le 27 octobre 2017 et fera le tour du monde !
Accompagné par un orchestre symphonique dirigé Vince Mendoza, immense compositeur et arrangeur américain, Gregory Porter parvient alors à exprimer tout son talent. Sa voix est mélodieusement puissante, harmonieusement précise et majestueusement irréprochable. Encore faut-il pouvoir désormais interpréter en public, et avec la même force émotionnelle, ce somptueux patrimoine sonore… Gregory Porter relèvera cet autre défi, haut la main, en donnant des concerts à guichets fermés aux quatre coins de la planète.
Le 12 juillet 2018, il se produisait à Vienne en France, dans le cadre de la 38e édition du festival Jazz à Vienne, en compagnie de l’Orchestre national de Lyon, formation centenaire que Vince Mendoza parvînt à conduire avec rigueur et enthousiasme. L’enjeu était de taille, car la voix incomparable de l’imposant ténor, Gregory Porter, devait impérativement jaillir au milieu des cordes et des cuivres pour illuminer le théâtre antique et magnifier le répertoire d’une figure majeure de L’Epopée des musiques noires : le légendaire Nat King Cole.
Gregory Porter sera de retour en France et en Europe ces prochaines semaines. Le 27 septembre à Bordeaux, le 28 septembre à Aix-en-Provence, puis au Luxembourg, en Allemagne, à Monaco, en Slovaquie, en Autriche, en Hongrie, etc. Ne le manquez pas !
Liens utiles :
Site officiel de Gregory Porter
Gregory Porter au festival Jazz à Vienne 2018