Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXème siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.
Réalisation : Nathalie Laporte
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Florilège 2021
L’année 2021 a été, une nouvelle fois, ternie par la pandémie. Face à cette situation mondiale pesante, le monde de la culture a vaillamment résisté. Les organisateurs de spectacles, les artistes, les promoteurs, les médias, ont tenté de relever ce défi de préserver la flamme. Ainsi, tout au long des douze derniers mois, malgré les doutes, les hésitations, parfois les renoncements, les rencontres avec les spectateurs ont eu lieu. Les festivals se sont tenus et les applaudissements sont revenus. L’équipe de « L’épopée des Musiques Noires » s’est faite l’écho de cet enthousiasme résilient en multipliant les conversations radiophoniques avec quelques grands noms des musiques afro-planétaires.
Le 25 juin 2021, c’est le guitariste et chanteur nigérian, Keziah Jones, qui illuminait le théâtre antique du quarantième festival Jazz à Vienne. La soirée africaine accueillait également Julia Sarr et Salif Keita devant 7000 spectateurs conquis et heureux de pouvoir, à nouveau, vibrer sur les notes de musiciens valeureux dont l’engagement artistique en temps de crise sanitaire réconfortait et apaisait les esprits. Une semaine plus tard, messieurs Richard Bona et Alfredo Rodriguez faisaient l’unanimité au même endroit. Là encore, la générosité des instrumentistes accompagnait avec force la ferveur du public et les acclamations nourries furent la récompense qu’espéraient les virtuoses sur scène. Ces moments d’émotion sincère eurent la vertu de redonner de l’énergie à l’ensemble des protagonistes concernés.
Chaque manifestation culturelle ou musicale durant l’année 2021 fut un véritable exploit pour leurs instigateurs. Le virus rendait si incertaine la réussite de leurs projets. Le festival « Jazz sous les pommiers » dut, par exemple, adapter son planning aux restrictions et annulations. Les équipes de programmation prirent d’ailleurs la décision de décaler la quarantième édition au mois d’août faute de pouvoir tenir les délais printaniers. C’est ainsi que le 26 août, le célèbre chanteur Sam Mangwana charmait les amateurs normands de rumba congolaise originelle en livrant une prestation très convaincante au théâtre municipal de Coutances. Pendant une semaine, du Mali aux États-Unis, du Congo à Cuba, les tonalités chéries de « L’épopée des Musiques Noires » ont résonné, mille couleurs sonores ont scintillé et le pari fut réussi.
À Marseille aussi l’enjeu fut imposant. Il était inenvisageable que le vingtième « Marseille Jazz des Cinq Continents » soit, à nouveau, reporté. En 2020, les festivités furent largement bousculées par la Covid-19. 2021 devait absolument être une année de joie et d’enthousiasme. Malgré les obstacles, la cité phocéenne accueillit en juillet des personnalités majeures de la sono mondiale. Le pianiste cubain Harold Lopez Nussa, son homologue américain Christian Sands, ou encore la chanteuse franco-américano-caribéenne Cécile McLorin Salvant venue, au pied levé, remplacer avec grâce la troupe anglo-nigériane Kokoroko. La tonicité délicate de sa voix harmonieusement magnifiée par les ornementations pianistiques de Sullivan Fortner fut un instant suspendu, hors du temps, qui nous fit oublier momentanément les affres d’une menace virale internationale. 2021 restera comme une année charnière, à mi-chemin entre l’effroi et l’espoir. Gageons que 2022 sera une année vigoureuse et enthousiasmante. L’équipe de « L’épopée » s’en fera l’écho avec dynamisme et entrain.
Tous nos vœux de santé, bonheur, sérénité, agrémentés de quelques mélodies chatoyantes !
