1919. Rosa Luxembourg, fondatrice du parti communiste allemand et initiatrice du spartakisme meurt, assassinée. Figure emblématique de ce début de siècle, elle symbolise le courage, la passion, la révolution. Se réappropriant le mythe, Claire Diterzi et Marcial di Fonzo Bo lui rendent hommage. Difficile de qualifier un spectacle qui révèle sans cesse une nouvelle surprise. Patchwork de chansons, de théâtre, de morceaux de films, le spectacle relève du parfait ovni. A l'image de l'impétueuse Rosa de l'époque, le spectacle d'une créativité inépuisable exprime à lui-même la nature propre du personnage. Ambitieuse, décalée, provoc, tantôt grave ou poétique, « Rosa la rouge » n'en finit pas de puiser dans les tonalités contraires. Et Claire Diterzi d'incarner avec fougue ce bout de femme amoureuse des hommes autant que de la vie, fervente militante pour la liberté. Sa rage, elle la crache dans le micro. Son enthousiasme des petits bonheurs de l'existence, elle les chante, à tue-tête.
Car Rosa Luxembourg est une femme combative au grand coeur d'enfant, redéfinissant à elle seule l'allégorie absolue de l'antimilitarisme. D'ailleurs, l'unique arme présente est métamorphosée en guitare. Ici, on déverse des mélodies plutôt que des coups de feu.

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