De Mozart à Césaria Evora… C’est le RDV des 1001 musiques de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des entretiens, des sessions live au grand studio de RFI à Issy les Moulineaux et la tournée des festivals en son et en images qui bougent.

Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !
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Réalisation : Laurent Salerno.

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 21h10, le dimanche à 02h10 et 21h10 et le lundi à 02h10. (Heures de paris)

3. Live au studiOne avec Eric Legnini, Mamani Keïta et World Kora Trio

Session live@studiOne entre le pianiste de jazz belge Eric Legnini, l’interprète malienne Mamani Keïta et le World Kora Trio.

Eric Legnini et son nouvel album : Sing Twice !

 Sing Twice ! : Tout est dit dans le titre. Ce jeu de mot raisonne fort à propos sur la carrière d’Eric Legnini. Chante à deux fois, donc ! Cela fait doublement sens chez celui qui, depuis Miss Soul en 2005, a pris sept ans de réflexions avant d’en arriver là.

Entendez un album qui flirte bien souvent avec la pop. Tout son parcours plaide pour
l'ubiquité du quadragénaire, qui s'est fait la main auprès des plus fameux improvisateurs
de sa Belgique natale.
En 2008, il achève avec Trippin’, le dernier volet du triptyque (Miss Soul, Big Boogaloo) qui l'impose comme l'un des maîtres de l'art du trio à la française, où sa science des
standards se double d'une connaissance des classiques soul. Puis ce sera The Vox (2011), un disque qui redit jusque dans son titre son désir de lendemains enchantés.
“Avec la voix, tout devient plus clair, plus lisible. Au premier degré.”, confiait-il alors...
Eric Legnini se verra décerner à cette occasion une victoire de la musique Jazz.
En 2013, notre bonhomme maintient le cap avec Sing Twice !. Dix doigts majeurs –
trente si l’on ajoute le batteur Franck Agulhon et le contrebassiste Thomas Bramerie – et trois voix majuscules, voilà la formule alchimique (relevée ça et là d’une
section de cuivres, d’une guitare funky, de quelques percussions de l’Afro Jazz Beat)
qui le compose. Les voix c’est d'abord celle d'Hugh Coltman, croisé lors de l'émission
“One Shot Not” sur Arte. C'est ainsi qu'Eric convie le chanteur anglais lors d'un premier
concert à l'automne 2011. “Il apportait une tournure plus blues, plus soul, plus Stevie.”
Tant et si bien que désormais Hugh devient un membre à part entière du
groupe, comme le confirment les trois thèmes superlatifs où son timbre singulier, un
brin dandy pouvant prendre les accents d'un falseto blues, fournit la couleur principale
de cet album aux reflets multiples : soul pop.
 
 
Deux autres chanteuses mettent d’ailleurs leur grain de soul sur cette galette, lui
donnent des couleurs complémentaires : la Malienne Mamani Keita, dans une veine
plus clairement afro funk, et l’Américano-Japonaise Emi Meyer dans un registre nettement plus folk. “Avec Mamani, j'ai réussi à achever ce que j’avais entamé sur The
Vox. L'Afrique très présente est cette fois incarnée par cette griotte qui habite avec
une intense énergie les deux titres que je lui ai proposés. Quant à Emy, elle offre un
autre point de vue, plus clairement folk pop.”