#Session Live de Nesrine et #playlist de Sophian Fanen

Nesrine. © NereaColl

Chaque mois, le critique musical Sophian Fanen propose 5 nouveautés qui virent à l’obsession. Sont nominés pour le mois de janvier :

- Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce, Oiseau (Feat. Bertrand Belin), tiré de l'album Hymne au Soleil (Heavenly Sweetness, 2022)

Après Love Is Everywhere, Laurent Bardainne emporte son Tigre d’Eau Douce dans une exploration dédiée à l’astre du jour. Arnaud Roulin (complice de Bardainne dans Thomas de Pourquery Supersonic et feu Poni Hoax) à l’orgue Hammond, Sylvain Daniel (Camélia Jordana et l’ONJ) à la basse, Philippe Gleizes à la batterie, Roger Raspail aux percussions : c’est avec le même quartet de fidèles qu’il a écrit ces nouvelles aventures félines. Le saxophone mat de Bardainne laissant les grands noms du jazz spirituel faire écho dans ses clés, le compas musical ouvert depuis le hip hop jusqu’aux rythmes africains, de Pharoah Sanders jusqu’à Kruhangbin et Sault, Hymne Au Soleil (hommage à la composition du même nom de Lili Boulanger) guide le Tigre dans un voyage onirique et cinématographique. Vers une soul rétro futuriste où synthétiseurs et chœurs féminins s’invitent, eux aussi, à briller dans les rayons solaires.

Branko Mataja Tamo Daleko, single (Numero Groupe, 2021)

Lady Wray Games People Play, tiré de l'album Piece of Me (Big Crown Records, 2022)

- Piero UmilianiBenvenuti All'Isola, tiré de l'album Polinesia (Liuto Edizioni Musicali, 2022)

- Zinée, Même pas mal, tiré de l'album Cobalt (Low Wood, 2021).

© Agnès Dherbeys / NereaColl
Laurent Bardainne (photo Agnès Dherbeys) et Nesrine (Photo NereaColl).

 

Puis l’artiste franco-algérienne Nesrine rentre dans la #Session Live pour présenter son nouvel album Nesrine. Label : ACT / Distributeur : [PIAS].

Dans la foulée du succès du premier album de son trio NES, la chanteuse et violoncelliste franco-algérienne Nesrine s’émancipe en solo sur un premier disque éponyme d’une grande richesse qui conjugue ses influences méditerranéennes, son parcours de musicienne classique et son ouverture vers la pop et le jazz d’aujourd’hui.

Prenant tout le monde par surprise, le trio NES, formé autour de la chanteuse et violoncelliste franco-algérienne Nesrine, a émerveillé la scène musicale européenne. Ahlam, son premier album paru en 2018 a reçu de nombreuses réactions enthousiastes, avec sa beauté pure, sa formation inhabituelle (voix, violoncelle et percussions) et son mélange unique d’influences de toute la Méditerranée.

Plusieurs tournées à travers l’Europe ont suivi la sortie d’Ahlam, le trio jouant aussi bien dans de hauts lieux de la musique classique (Philharmonie de Berlin, biennale de violoncelle d’Amsterdam) que dans des festivals jazz et world majeurs.

Aujourd’hui, Nesrine révèle une autre facette de sa très riche personnalité musicale en se réinventant en tant qu’artiste solo et en continuant à raconter son histoire personnelle unique : Nesrine a grandi en France de parents algériens et a étudié le violoncelle classique, intégrant très vite des institutions telles que le East-Western Divan Orchestra de Daniel Barenboim et l’orchestre de l’opéra de Valence (Espagne) dirigé par Lorin Maazel. Elle a également tenu un rôle de premier plan dans le Cirque du Soleil.

© Laurence Aloir/RFI
Swaéli, Nesrine et Vincent à RFI.

 

Ses délicates chansons en arabe, en français et en anglais font entendre l’éblouissante personnalité artistique de Nesrine ; un monde de musique, sans frontières, entièrement contenu dans sa voix puissante et son violoncelle et un mélange fascinant de musique minimaliste, à la croisée de sa culture classique et des influences rythmiques de la pop et du jazz. 

Pour ce nouvel album, Nesrine s’est attaché les services du producteur et guitariste Vincent Miñana et de l’ingénieur du son Fab Dupont. Ensemble, avec l’apport du percussionniste de NES David Gadea et du bassiste Swaéli Mbappé, ils ont créé un monde musical complexe, entre acoustique et électronique, où subsistent la chaleur et les sonorités organiques d’Ahlam et où se font entendre de toutes nouvelles influences. 

Protéiforme et omniprésent, le violoncelle, entre les mains de Nesrine, ne cesse de surprendre par sa capacité à imiter la voix d’un guembri (Fantasy, Memories), d’une guitare (Elle) ou encore de cuivres (Rissala), il impressionne aussi sans apparat, dans un registre improvisé (Mumkin, Memories).

© Laurence Aloir/RFI
Swaéli Mbappé, Nesrine et Vincent Miñana à RFI.

 

Et puis il y a sa voix... cette voix qui s’adresse directement à l’auditeur, lui susurre à l’oreille, déclame un appel à l’amour comme on appellerait à la prière (Rimitti) voir le clip, qui nous borde et nous enrobe avec douceur ou une touche d’ironie (My Perfect Man), qui nous convie à une forme de duplicité (Night) ou à l’espoir de comprendre le monde qui nous entoure (Rissala, Silent Mood).

Nesrine exprime tout cela dans un album à la fois solidement ancré dans la terre grâce à une ligne de percussion sèche aux accents tribaux qui livre une version moderne de rythmes traditionnels (d’Afrique du Nord pour Mumkin et Elle ou d’Andalousie avec la reprise façon bulería du Vitamin C de Can) et intensément aérien dû au travail d’orfèvre du guitariste, dont les sons entourent avec douceur la voix et la porte avec légèreté. Les sonorités sensuelles de la basse et du Moog colorent chacune des compositions, invitant à la danse.

 

Titres interprétés dans le Grand studio à RFI
- Rissala, Live RFI
- Mumkin, extrait de l’album Nesrine
- Silent Mood, Live RFI.

 

Musicien.ne.s
- Nesrine (violoncelle, chant)
- Swaéli Mbappé (basse)
- Vincent Miñana (guitare).

© Laurence Aloir/RFI
Swaéli Mbappé, Nesrine et Vincent Miñana à RFI, en mode selfie.