L’été en playlist avec Sophian Fanen et l’histoire de la rudra vina

Une Vina du XVIIè et Marina Satti. © Philharmonie de Paris / Walnut

Chaque mois, Sophia Fanen propose 5 nouveautés, décortiquées avec art, à commencer par la nouvelle coqueluche grecque Marina Satti. Puis nous recevrons Philippe Bruguière, auteur de son livre sur un instrument traditionnel, "Une Vina du 17ème siècle, reflet de la splendeur moghole".

- Marina Satti, Spirto ke venzini, tiré de l'album Yenna (Walnut Entertainment, 2022) voir le clip 

- Mohammed Lamouri, Angui ou Selmi, tiré du EP Pas de problèmes (Almost Musique, 2022)

- Wilma Vritra, If Possible, tiré de l'album Grotto (Bad Taste, 2022)

- Obongjayar, I Wish it Was Me, tiré de l'album Some Nights I Dream of Doors (September Recordings, 2022)

- Noori & His Dorpa Band, Al Amal, tiré de l'album Beja Power (Ostinato Records, 2022).

© Musée de la musique, Paris
Vina Bin du XVIIè.

 

Puis, nous recevons Philippe Bruguière, auteur du livre "Une Vina du XVIIᵉ siècle, Reflet de la splendeur moghole", éditions Philharmonie.

La notoriété du sitar en Inde au XIXᵉ siècle a éclipsé en quelques décennies une illustre tradition instrumentale, celle de la bin ou vina. Auréolée de prestige pendant des siècles au sein des cours hindoues et musulmanes, elle y incarnait la quintessence de l’art musical. Conservateur des collections non occidentales du Musée de la musique de 1994 à 2019, Philippe Bruguière dévoile dans cet ouvrage la riche histoire de l'instrument.

Le 4 janvier 1890, paraissait à Londres un nouveau numéro de la revue littéraire et artistique The Athenaeum. Y figurait le compte rendu d’un ouvrage intitulé Musical Instruments and their Homes. Ses auteurs, Mary E. Brown et son fils William A. Brown, proposaient un panorama documenté des cultures musicales non occidentales, en introduction au catalogue d’une collection personnelle de 266 instruments de musique venus des quatre coins du monde. Pour appuyer les propos érudits et admiratifs des Brown sur la musique de l’Inde, l’article de The Athenaeum mentionnait un récital de "been" — ou bin, nom originel de l’instrument aujourd’hui appelé rudra vina, interprété par un musicien de la cour du maharaja de Jaipur à l’occasion de la Colonial and Indian Exhibition (Londres, 1886). L’instrument, alors inconnu en Europe, avait pourtant éveillé par le passé la curiosité de savants et de voyageurs ayant séjourné en Inde, qui en avaient rapporté d’agréables impressions dans leurs correspondances et récits de voyage. Suite sur le site.

© Manohar, 1605-1610
Prince en compagnie de musiciennes et servantes.

 

Morceaux diffusés :
Zia Mohiuddin Dagar
Raya Yaman Alap
Shamsuddin Faridi Desai - Dhrupad - Raga Puriya
Jyoti Hegde Raag Poorvi composition voir le clip
Asad Ali Khan
- Raga Jaijaivanti Jor and Jhala.