#SessionLive Toni Green et interview Shadi Fathi, de la soul à la musique classique persane

Toni Green et Awat. © DeWayne Hambrick / Buda Musique

#SessionLive avec Toni Green. L’ancienne choriste américaine de Isaac Hayes sort un album Memphis Made. Shadi Fathi présente l’album «Âwât», que la virtuose iranienne du setar a conçu avec le percussionniste Bijan Chemirani.

Notre 1ère invitée Toni Green vient chanter 2 titres de son nouvel album Memphis Made

La chanteuse soul Toni Green fait partie des secrets les mieux gardés de la sphère soul actuelle.

Originaire de Memphis où elle a longtemps œuvré dans l’entourage du grand Isaac Hayes, et des studios Stax, Toni Green a connu des débuts musicaux précoces. «Mon père était musicien et tout le monde venait répéter à la maison. Les Bar-Kays, backing band d’Otis Redding (!), les Mad Lads, tout ce que la ville comptait de musiciens défilait dans notre salon et notre back-yard !» Elle interprète 2 titres dans le Grand studio avec ses musiciens français.

Titres interprétés au Grand studio

- Roller Coaster Love Live RFI

- Sick & Tired, extrait de l’album Memphis Made

- Memphis Made Live RFI.

© Laurence Aloir/RFI
Toni Green à RFI.

Line-Up : Toni Green, voix ; Eddy Leclerc, guitare électrique ; Paul Héroux, batterie ; Thomas Planque, basse ; Clément Priou, orgue et claviers.

Sébastian Danchin : régie artiste et coordination artistique et traduction de l’interview.

Son : Benoît Letirant, Fabien Mugneret.

► Album Memphis Made (Sound Surveyor Music 2022).

© Toto Tommasi
Shadi Fathi.

 Puis nous recevons la musicienne kurde iranienne Shadi Fathi.

Les cultures musicales prennent parfois un éclat inconnu loin de leur source nourricière. La rencontre à Marseille, en 2016, entre Shadi Fathi et Bijan Chemirani relève de ce genre d’étincelle précieuse, d’une mise en dialogue fertile sur les cimes de la musique persane.

Née à Téhéran, Shadi s’est formée auprès d’Ostad Dariush Talaï, grand maître de la musique savante persane, avant de s’imposer en soliste d’exception par sa virtuosité au setâr et au shourangiz, des instruments traditionnels à cordes. Bijan est lui devenu une référence du zarb, une percussion ancestrale iranienne, aux côtés de son père mais aussi au fil de multiples projets depuis la France.

Le duo présente dans son premier album, Delâshena des inspirations classiques et des fulgurances contemporaines dans un foisonnement rythmique propice aux improvisations, éclairées de lectures de poèmes persans, de Mowlana Rumi ou Sohrab Sepehri. Une conversation délicate menée avec une sublime maestria…

Leur complicité artistique les a amenés à composer de nouveaux morceaux, toujours inspirés par la richesse et la diversité de la musique iranienne et par la poésie persane. Ainsi est né Âwât («grand désir» en kurde).

Titres diffusés : Khâb o Khiyâl, Setâr solo, Khayyam, Tchenine Bâdâ, extraits de l’album Âwât. 

► Album Âwât (Buda Musique 2022).

© Muriel Despiau
Shadi Fathi et Bijan Chemirani.