Tcheka
Tcheka, le jeune prodige de la scène capverdienne, lauréat du Prix Découvertes RFI en 2005 revient avec Lonji, un troisième album lumineux, enraciné dans les réalités nues de l’île de Santiago et balayé par les vents du monde.
La voix de Tcheka, haut perchée sur les sommets de la Serra Malagueta, tire sur Lonji un fil d’Ariane, de l’île capverdienne de Santiago, à l’Afrique et au Brésil. Dans ce troisième album, elle se fait à nouveau le porte-parole de figures anonymes et universelles : un amoureux éconduit, un vieil homme outré du manque de manières de la jeunesse capverdienne, une mère enjoignant son enfant à aller faucher, ou un homme trop saoul pour rentrer chez lui seul. Instants nus, ciels lourds, nostalgies, lumineuse beauté… Les chansons de Tcheka sont autant de nouvelles, comme on pourrait le dire en littérature.
Après Argui !, en 2003 où Tcheka donnait à la guitare sa propre version du batuque, traditionnellement joué par les femmes, puis Nu Monda en 2005 où il explorait d’autres genres capverdiens comme la tabanka un rythme de carnaval, ou le talulu joué pour les fêtes de Toussaint sur l’île de Fogo, Tcheka avec Lonji ("Au loin") fait de son île un phare.
En éclairant successivement l’océan côté Brésil, -l’album est produit par la superstar brésilienne Lénine - ou vers l’Afrique, il en fait aussi un centre du monde ouvert, balayé par les vents et les influences musicales diverses. Un trombone lancinant, des éléments électroniques, ou une samba séduisante qui se danse un pied à Santiago, un autre à Bahia balisent en effet le riche voyage musical de Tcheka.
Tcheka Lonji (Lusafrica) 2007
En tournée européenne. Le 26 novembre à Paris au Théâtre de l'Athénée