Afro-club, le hit des platines avec Tayc, Elida Almeida et MPR
L’actualité des sorties afro-dancefloor est rythmée cette semaine par Tayc & Manu Dibango, Elida Almeida, Tina & Queen Fumi, Isnel, Saïk, MPR et Ya Levis.
Tayc invite Manu Dibango sur Ewondo ou Bami
Le chanteur d’origine camerounaise Tayc (prononcer TaïKee), a fait fort sur son nouveau single. Le Marseillais de naissance s’est tapé le luxe d’inviter la légende vivante Manu Dibango pour partager Ewondo ou Bami. Tayc est passé par le théâtre et la danse, avant de développer un style bien à lui autour de sa voix et de son écriture. Son registre, c’est plutôt des chansons d’amour modernes, romantiques et réalistes, au ton parfois provocant sur des productions afro-caribéennes toujours très rythmées. Son album Nyxia Tome II est disponible depuis le 15 février dernier avec ses 10 titres qui rencontrent un certain succès auprès du public averti. Un projet toujours en pleine exploitation avec les titre Ma Lov’ et Promis juré. Le titre afropop Ewondo ou Bami rend hommage à la femme camerounaise, plus précisément bassa’a, bami, ou ewondo et à la culture camerounaise. Tayc évoque donc ses origines camerounaises. Le clip est une nouvelle fois signé par le réalisateur gabonais Mahine Sef. À noter que Tayc sera en concert le 19 octobre prochain au Trianon à Paris.
Elida Almeida célèbre l’amitié avec Elji Beatzkilla dans Homi Nha Amiga
Elida Almeida, la lauréate du Prix Découvertes RFI 2015, est de retour avec un titre festif et dansant accompagné de son compatriote Elji Beatzkilla. La chanteuse qui vient d’assurer le show au Sakifo Festival de la Réunion tout en poursuivant l’exploitation de son album Kebrada, ne rate aucune occasion pour clamer haut et fort ses origines. Une fois de plus elle s’est associée à un autre Cap-verdien, Elji Beatzkilla, surnommé le "Tueur de beats". Un artiste aux multiples facettes qui mêle les styles comme les tatouages sur sa peau. On lui doit le tube Loco avec la chanteuse Jennifer Dias sorti un peu plus tôt dans l’année. Homi Nha Amiga est donc la célébration de l’amitié entre Elida Almeida et Elji Beatzkilla qui sont contents de leurs retrouvailles.
La Gabonaise Tina et la Béninoise Queen Fumi dévoilent Affaire de Boy
Bouka Nziengui Oyane Faustina Hélène-Marie Désirée, dite Tina, est une chanteuse gabonaise avec quatre albums et de nombreux singles à son actif. C'est une artiste qui a su, depuis 2007, s'imposer sur la scène gabonaise. En 2014, elle entame une longue pause dans sa carrière pour se consacrer à ses études de communication, marketing et commerce international, mais elle démarre en parallèle une carrière de parolière. Elle a écrit pour des artistes gabonais tels qu'Arielle T, Shan’l, Kôba, Styve de la Fuente, BGMFK, Alda pour ne citer que ceux-là avant de créer en 2015 une agence de communication et de production musicale, Artifices. Très engagée pour différentes causes sociales, Tina organise en 2018, la conférence débat sur le thème La place de la femme dans la musique gabonaise. Un franc succès qui la mène également sur un autre combat : être reconnue comme auteure de nombreuses chansons à succès chez Direct Prod, avec qui elle a collaboré pendant quelques années. Gagné également. C’est donc tout naturellement qu’elle est de retour à la musique, en invitant cette fois-ci, la Béninoise Fumilayo Raimi, alias Queen Fumi. Active depuis 2016 avec son premier single Romantic Boy, Queen Fumi a depuis gagné du terrain avec Coco, Madame, ou encore Zero. C’est donc un duo de reines qui se retrouve sur le titre Affaire de Boy.
Isnel nous fait voyager avec El Chapo
Isnel est un artiste réunionnais dont vous avez sûrement déjà entendu parler. Actif dans la musique depuis 2013, Isnel nous raconte son histoire d’amour avec la musique, naviguant entre les rythmes traditionnels de son île natale et les sonorités hip hop et soul. Ajoutez à ce cocktail des riffs de guitare et des percussions et vous avez le résultat rafraîchissant de El Chapo. Son père musicien dans un orchestre jazz lui a donné la chance de faire une première partie de son groupe alors qu’il n’avait que 13 ans. Isnel a évolué tout d’abord dans le jazz maloya et a continué son parcours dans le hip hop, la soul et le reggae avant de faire un break pour suivre ses études à Bordeaux. C’est dans la capitale du vin qu’il a mûri son projet artistique au fil des rencontres avec un nouveau public, de nouvelles scènes, de nouveaux artistes. Révélé au grand public avec son premier titre Lumière, Isnel a fait du chemin depuis et écume les scènes ici et là.
Red Bull de Saïk pour faire grimper un peu plus la température
Yoann Pierre-Justin de son vrai nom, a signé l’hymne dancehall de ce début d’été en Europe avec Red Bull. Saïk s’est inspiré de l’ambiance dancehall de sa Guadeloupe natale pour envoyer un son lourd qui mettra tous les amateurs de dancefloor d’accord. Lui qui a souvent fait la Une des tabloïds pour des raisons extramusicales se recentre sur son art. Après nous avoir réchauffé l’hiver dernier avec Sweet Sweet, un son très sexy dans la veine de ses précédentes productions, puis enchaîné au printemps avec un rap pur et dur Au jour le jour, illustré par un clip de haut vol, il remet ça avec Red Bull. À l’écoute de ce titre festif, on se rend bien compte que Saïk a décidé de prendre de la hauteur. Après de nombreuses années de carrière, il parvient toujours à se renouveler et à suivre la tendance.
MPR nous donne un cours magistral dans Lobela Ye Français
Musique Populaire pour la Révolution. C’est la signification de MPR qui est un groupe hip hop de République démocratique du Congo, basé à Kinshasa. Mais MPR est aussi une référence historique à l’ancien parti du président Mobutu à l’époque du Zaïre. Yuma et Zozo, qui composent le duo, n’ont qu’une vingtaine d’années, mais déjà beaucoup de talent. Leur entente est telle que les chanteurs ont décidé d’habiter ensemble afin de mettre à profit leur temps de travail. Au départ MPR comptait 3 membres sous le nom RB (Résistance Bantus). Et ce n’est qu’en 2016, que le groupe a pris sa forme actuelle grâce au manager et producteur Mani Loko. Leur style rap-rumba congolaise mixé avec de l'afrobeat est maintenant bien identifié, n’hésitant pas à le mélanger parfois au ndombolo, r'n'b et dancehall. Le premier single du groupe, Na Mesana, est sorti en mars 2019, enchaîné très vite avec Lobela Ye Français qui a reçu un bel accueil du public. Dans leurs chansons, ils racontent le quotidien des Congolais. Un LP (CD 8 titres) est en préparation pour l’année 2020 et il s’intitulera Bienvenue au Zaïre.
Ya Levis dévoile son premier album El Maya Love
L’artiste originaire du Congo, Ya Levis, dévoile son premier album "El Maya Love" ce vendredi 28 juin. Déjà défendu par les titres Katchua, Dis-lui ou encore Sale, cet opus fera la part belle aux relations homme-femme et à l’amour, son créneau de prédilection. La rumba et la kizomba assaisonneront ce condensé de produits exotiques. Fils du célèbre artiste congolais Nico-Nemiala, Ya Levis chante en lingala et en français dans un style qui se rapproche du r'n'b et de l’afrobeat. L’artiste a travaillé en studio pendant plus d’un an pour créer cet album, cherchant une formule qui plaise également à un public plus large, s’inspirant de la musique de ses parents, d’artistes tels que Koffi Olomidé et Bozi Boziana. De passage dans l’émission Couleurs Tropicales le 20 juin dernier, Ya Levis nous a fait écouter plusieurs extraits de son album El Maya Love il y aura aussi des morceaux rap et trap car le chanteur veut montrer toutes ses facettes, lui à qui l’on reproche de "ne chanter que pour les gos (filles)" alors qu’il se considère comme ambassadeur de l’amour et surtout fervent défenseur de ses racines congolaises en assumant de chanter en lingala. El Maya Love est un album de 14 titres à déguster sans modération.
Retrouvez les titres les plus diffusés dans les clubs et discothèques du continent dans la playlist de DJ Face Maker sur Deezer et YouTube avec RFI Musique.