Afro-club, le hit des platines avec Tolani, Malix, Sifoor et Rocky Gold

La Nigériane Tolani de retour ce vendredi 25 octobre avec Maybe Baby
Tolani Fatilewa est née au Nigéria, dans un petit village situé à une heure de Lagos, Odo Ragushin, mais elle a grandi dans la ville même de Lagos. Son père aimait tous les genres de musique, ce qui lui a donné un goût assez éclectique en s’inspirant d’artistes tels que Sade, Aerosmith, The Police, Tracy Chapman et Bone Thugs n ‘Harmony. Timide et introvertie, Tolani a découvert que la musique lui permettait de s’exprimer et de se connecter aux autres. C’est dans la chorale de son école, puis celle de son église qu’elle a expérimenté le spectacle sur scène. Après son Baccalauréat, une licence et une maîtrise en psychologie à l’Université de Londres, Tolani a formé un petit groupe de musiciens dont la force était la reprise de chansons cultes. Puis elle a décidé de se lancer en solo alors qu’elle n’avait que 22 ans. Une peine de cœur va lui inspirer son premier album sorti en 2018, Heartbreak for beginners, qui traite des différents aspects de cette expérience douloureuse. On a pu y retrouver des titres tels que Tenderoni feat. Skales, Liar ou encore Ba Mi Lo avec Reekado Banks. Cette année, elle revient avec un tout nouveau projet intitulé Short Term Goal, avec pour objectif de jeter les bases de son identité musicale à l’instar de chanteuses comme Jhene Aiko, Asa, Sza, Tweet et Kelis. Le premier extrait disponible ce vendredi 25 octobre est Maybe Baby, une chanson qui se veut être le début d’une conversation sur les profondeurs du chagrin et tout ce qui va avec.

Malix, le médecin du rap congolais, débarque avec Raka Raka
Un peu plus d’un an après la sortie de son premier single Pascalina, le rappeur Malix est de retour avec Raka Raka en featuring avec Ted Smith. Les deux artistes sont basés à Lubumbashi dans la province du Haut Katanga en RDC. Malix, passionné de musique, est un étudiant en médecine. Il tire son nom de scène d’une contraction entre Malcolm X et le prénom Malik. Aficionado du rap pur et dur, il s’est ouvert à des styles plus populaires tels que l’afrobeat, le reggaeton ou le dancehall. Et comme beaucoup d’artistes sur le continent africain, c’est dans la chorale de son église qu’il a commencé à chanter. En 2011, sort le premier single Où va le monde, puis en 2012, il sort sa première mixtape Je représente. Trois ans plus tard, il va à Kinshasa représenter sa province lors d’un concours musical organisé par un célèbre opérateur téléphonique, ce qui lui vaut une grande exposition médiatique. En 2017, il participe à la création d’une chanson pour la paix autour du festival Amani de la ville de Goma. 2018 est l’année de la consécration pour lui car sort son premier titre à succès, Pascalina. Puis il enchaîne avec une scène prestigieuse à l’Institut français avec la chanteuse Alexia Waku. Ensuite il se retrouve au festival RD’ICI avec le rappeur Lexxus Légal avant d’assurer la première partie de Youssoupha et Gaz Mawete à Lubumbashi. Côté entrepreneuriat, il a créé Oasis Agency et une plateforme de streaming avec d’autres amis qui s’appelle Republik Ville. Elle permet aux artistes locaux d’avoir une visibilité non négligeable sur internet. Raka Raka est donc la suite logique à tout ce que notre médecin-rappeur a entrepris et ce titre sera disponible dans le projet Rasta Chretien Musulman de Malix.

Le Camerounais Sifoor de retour avec Salamalekum
Essombe Lionel, plus connu sous le nom de Sifoor, est originaire de Yaoundé où il a vécu jusqu'à l'âge de 9 ans. En 1998, il déménage au Kenya avant de déposer ses valises en France en 2005 dans une ville de la périphérie parisienne, Montrouge. Étudiant en Mathématiques appliquées à la Sorbonne, il a la musique dans la peau. C’est en 2009 qu’il fait ses premiers pas sur la scène rap en publiant le morceau Alter Ego sous le nom de C4 en featuring avec Black Kent. Ce n’est que quelques semaines plus tard qu’il décide de s’appeler Sifoor, la prononciation en anglais de C4. Lui qui a toujours baigné dans la makossa, se laissera tenter par des mélodies afro bien que son influence de base soit le rap américain. En 2012, il sort la mixtape Le Fils du phoenix mixé par DJ Mystykal Kut sous le label Seven Ses Music créé avec la complicité de Black Kent. Puis il a été régulier d’année en année après la sortie de son street album Le Cheval de Troie. Viendront Obosso Vol. 1 en 2016 avec le titre Le Bimba, Petit à Petit, puis La Folie. Le virage afrobeat est totalement assumé puisqu’en 2017 il invite Locko sur le titre Gratter avant d’enchaîner avec 1 jour sur 7. L’annonce de son EP Obosso Vol.2 arrivera avec le single Le Boulot Le Ndjoka puis #N2CDP. Et c’est toujours dans le cadre de la promotion de ce deuxième projet qu’il a dévoilé Salamalekum le 18 octobre dernier, toujours aussi piquant et cinglant dans les paroles.

L’Ivoirienne Rocky Gold de retour avec Il m'a fait ça
La chanteuse ivoirienne, protégée de Bebi Philip, est de retour avec un titre dénonciateur. En effet, la jeune maman a dévoilé un texte féministe qui raconte l’histoire d’un homme qui use de plusieurs subterfuges pour multiplier les conquêtes sans avoir à s’engager. Un sujet récurrent ces dernières années pour la chanteuse à l’instar du hashtag #MeToo, mais interprété de façon humoristique par Rocky Gold. Un message fort envoyé aux hommes, mais aussi aux femmes. Très ancrée dans les coutumes et traditions, elle a une fois de plus confié la production de ce titre à Bebi Philip dont on reconnaît désormais la signature mélodique toujours chez Kolberprod. Rocky Gold est née Raimi Rukayutu Adunni le 16 septembre 1997 au Togo, d’une mère nigériane. Elle vit quelque temps à Lagos avant de s’installer à Yopougon en Côte d’Ivoire avec ses parents. C’est en 2010 qu’elle fait ses premiers pas dans la musique de façon professionnelle grâce à Koudou Athanase et c’est par le titre Kouaba qu’elle va se faire connaître du grand public. Elle travaillera avec Gadji Celi sur le titre Ya rien dans jalousie en 2015. L’année suivante, on la retrouve avec Serge Beynaud sur le titre Je fais ma star. Puis en 2017, elle enchaîne avec Cola dans sauce. En 2018 elle joue les femmes au foyer trompé dans On est dedans et Gros cœur de femme. Début 2019, c'est au tour du clip Copine de rayonner. Rocky Gold puise dans ses racines nigérianes pour trouver l’inspiration. Ce qui est sûr c’est qu’elle sait marquer son temps.

L’Ougandaise Vinka, de manager d’artiste à la chanson
Veronica Luggya, plus connue sous le nom de Vinka, est une chanteuse ougandaise qui était la manager de la célèbre chanteuse Irene Ntale. Les deux artistes ont eu des désaccords financiers qui les ont séparées et chacune a décidé d’évoluer de son côté. Mais avant cela, elles travaillaient ensemble sur la label Swangz Avenue. Vinka exerçait ses fonctions de manager générale avant d’être démise de ses fonctions. Pas rancunière du tout, Vinka a décidé en janvier 2017 de se lancer dans la chanson. Son premier single Stylo était d’ailleurs partagé avec Irene Ntale. Puis Vinka a enchaîné les singles comme Malaika, Nkubika, ou encore Koona. Aujourd’hui artiste confirmée, elle est souvent diffusée en radio et squatte le sommet des charts régulièrement. Elle s’essaye au reggae en juin 2019 avec le titre Bigambo avant de revenir au dancehall avec My Baibe et By The Way.

Le Guinéen Djanii Alfa invite Khady Diop pour Ça va se savoir
Djanii Alfa est l'un des rappeurs les plus conscients de Guinée avec pas moins de 3 albums à son actif et 15 ans de carrière. Le natif de Koundara est très populaire au sein de la jeunesse guinéenne. Fan de football et de basket, il s'est lancé dans le rap durant ses années de lycée après qu'un accident l'ait empêché de poursuivre ses activités sportives. Artiste très engagé, il fait partie du mouvement citoyen "wonkhaï 2020" qui a pour but de donner la parole aux citoyens jeunes et moins jeunes, mais faute de cohésion le projet a été mis en attente. Après les succès des albums G For Life en 2012 et Rêve d’Afrique en 2015, Djanii Alfa a sorti Sicario en 2018. C'est d’ailleurs de ce dernier opus que le titre Ça va se savoir est extrait. Partagée avec la Sénégalaise Khady Diop, cette chanson raconte l'histoire d’un couple qui n’arrive plus à se parler et a décidé d’aller régler ses comptes sur le plateau d'une célèbre émission télé de la fin des années 90 qui porte le nom de cette collaboration. Khad Diop, bien que née au Sénégal, a toujours vécu en Guinée. Aujourd'hui, elle évolue comme comédienne et chanteuse dans ces deux pays, à la fois sur le petit écran et sur les planches.

Aya Nakamura réédite son album Nakamura ce 25 octobre
Au programme, la star de Djadja proposera 5 titres inédits afin de consolider son énorme succès, dont le single Soldat et un remix de Sucette. Avec cette réédition, nul doute qu'Aya Nakamura vise désormais le Disque de diamant. Écoulé à plus de 300 000 exemplaires, son album a connu un succès retentissant grâce à Djadja le tube de l'été 2018. Mais le succès de la chanteuse ne s'est pas limité aux frontières françaises puisque Djadja a été certifié Single d'or en Espagne et aux Pays-Bas, tout en cartonnant dans les charts en Israël ou en Roumanie. En Italie, elle a même atteint la deuxième place grâce à son remix de Pookie avec le rappeur Pedro Capo. Quant aux États-Unis, ils s'intéressent de près au phénomène. Le prestigieux magazine Forbes a classé Aya Nakamura parmi les jeunes artistes européens les plus influents, au côté du rappeur Vald.

Kanye West confirme la sortie de son album Jesus Is King ce 25 octobre
Kanye West semble s’être enfin fixé. En effet, le rappeur vient de confirmer la sortie de son album Jesus is King pour ce vendredi 25 octobre. Initialement prévu pour la fin du mois de septembre, ce nouveau disque sera traversé par des thématiques religieuses. Converti au christianisme depuis peu, le rappeur s'est récemment lancé dans des "Sunday Services", sorte d'offices religieux organisés tous les dimanches, mélangeant hip hop et chants cantiques. Après avoir fait sensation au dernier festival Coachella, "Yeezy" a emmené ces rendez-vous dominicaux aux quatre coins des États-Unis. Selon les différentes rumeurs, le disque pourrait contenir des collaborations avec Nicki Minaj, Pusha T ainsi qu'un morceau produit par Timbaland. Jesus is King, qui serait donc la nouvelle version de son projet Yandhi, fera suite à une année 2018 riche en péripéties pour Kanye West. Malgré ses propos polémiques sur l'esclavage et son soutien affiché à Donald Trump, l'interprète de Flashing Lights a mis son nom sur huit projets, dont ses propres disques Ye et Kids See Ghosts en collaboration avec Kid Cudi, tout en faisant fructifier sa marque de vêtements Yeezy.

Retrouvez les titres les plus diffusés dans les clubs et discothèques du continent dans la playlist de DJ Face Maker sur Deezer et YouTube avec RFI Musique.