Manu Chao
Il y a 10 ans, explosait dans le paysage musical français une dynamite métissée nommée la Mano Negra. Joyeuse bande de près de dix musiciens menée par un guitariste fou, auteur-compositeur et interprète, Manu Chao, le groupe tient le haut du pavé du mouvement rock alternatif qui, à cette époque, concurrence brillamment la production des puissantes majors. Mêlant tout ce que la musique peut engendrer de plus réjouissant (rap, reggae, musique arabe, africaine, latino), la Mano décoiffe pendant plusieurs années le train-train de la chanson française, qui tout à coup, se découvre multiraciale …et ne s'en porte pas plus mal.
Quatre albums plus tard ("Patchanka" en 88, "Puta's Fever" en 89, "King of Bongo" en 90 et un live "Amerika Perdida" en 92), et un nombre incalculable de concerts explosifs, la Mano s'embarque sur un Cargo en partance pour l'Amérique du Sud. C'est l'opération "Cargo 92" qui, en bateau puis en train, sillonne pendant plusieurs mois le continent latino pour une tournée inoubliable mais éprouvante. Le groupe n'y survit pas, mais Manu reste.
Depuis, Manu Chao n'a guère remis les pieds en France. Il voyage, vit, joue beaucoup en Amérique latine, et s'installe aussi à Madrid où il tourne avec un nouveau groupe pendant deux ans. Né en 1961 de parents espagnols, Manu parle, pense et écrit beaucoup en espagnol. Réinstallé dans sa banlieue parisienne natale, à Sèvres, il y conçoit donc son tout premier album solo, "Clandestino" (Virgin, 1998). A dominante latino, cet album est plutôt plus proche d'un son traditionnel que des riffs rock des années passées. De plus, Manu Chao a choisi de sélectionner des titres plus tendres, plus émotionnels comme "Salga de luna", le tout sur des textes essentiellement en espagnol.
Très impliqué dans les problèmes de société, en Amérique latine comme en France, Manu Chao est toujours partant pour donner un coup de mains à des initiatives de quartier. Dans le Nordeste brésilien, il travaille un temps dans une école de cirque pour enfants des rues. A Paris en 92, il met en place un chapiteau spécial Coupe du monde de foot permettant aux populations de banlieue de se retrouver pour regarder les matchs sur écran géant autour d'animations musicales. Pour le Mondial 98, l'expérience est renouvelée à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, dans cette région de Galice d'où est originaire sa famille. La boucle est bouclée.
Solo
Il y a 10 ans, explosait dans le paysage musical français une dynamite métissée nommée la Mano Negra. Joyeuse bande de près de dix musiciens menée par un guitariste fou, auteur-compositeur et interprète, Manu Chao, le groupe tient le haut du pavé du mouvement rock alternatif qui, à cette époque, concurrence brillamment la production des puissantes majors. Mêlant tout ce que la musique peut engendrer de plus réjouissant (rap, reggae, musique arabe, africaine, latino), la Mano décoiffe pendant plusieurs années le train-train de la chanson française, qui tout à coup, se découvre multiraciale …et ne s'en porte pas plus mal.
Quatre albums plus tard ("Patchanka" en 88, "Puta's Fever" en 89, "King of Bongo" en 90 et un live "Amerika Perdida" en 92), et un nombre incalculable de concerts explosifs, la Mano s'embarque sur un Cargo en partance pour l'Amérique du Sud. C'est l'opération "Cargo 92" qui, en bateau puis en train, sillonne pendant plusieurs mois le continent latino pour une tournée inoubliable mais éprouvante. Le groupe n'y survit pas, mais Manu reste.
Depuis, Manu Chao n'a guère remis les pieds en France. Il voyage, vit, joue beaucoup en Amérique latine, et s'installe aussi à Madrid où il tourne avec un nouveau groupe pendant deux ans. Né en 1961 de parents espagnols, Manu parle, pense et écrit beaucoup en espagnol. Réinstallé dans sa banlieue parisienne natale, à Sèvres, il y conçoit donc son tout premier album solo, "Clandestino" (Virgin, 1998). A dominante latino, cet album est plutôt plus proche d'un son traditionnel que des riffs rock des années passées. De plus, Manu Chao a choisi de sélectionner des titres plus tendres, plus émotionnels comme "Salga de luna", le tout sur des textes essentiellement en espagnol.
Très impliqué dans les problèmes de société, en Amérique latine comme en France, Manu Chao est toujours partant pour donner un coup de mains à des initiatives de quartier. Dans le Nordeste brésilien, il travaille un temps dans une école de cirque pour enfants des rues. A Paris en 92, il met en place un chapiteau spécial Coupe du monde de foot permettant aux populations de banlieue de se retrouver pour regarder les matchs sur écran géant autour d'animations musicales. Pour le Mondial 98, l'expérience est renouvelée à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, dans cette région de Galice d'où est originaire sa famille. La boucle est bouclée.