Manau, vive le biniou-rap !

C'est le tube surprise de cet été 1998 en France.
On attendait bien sûr à la tête des hits parades les chansons lancées à grand renfort de spots publicitaires par les chaînes de télévision française ou celles ayant trait à la coupe du monde de football.

Manau, coqueluche de l'été.

C'est le tube surprise de cet été 1998 en France.
On attendait bien sûr à la tête des hits parades les chansons lancées à grand renfort de spots publicitaires par les chaînes de télévision française ou celles ayant trait à la coupe du monde de football.

Mais personne n'avait jamais entendu parlé de Manau, un groupe de trois jeunes rappeurs, tous originaires de la région parisienne mais dotés de solides racines bretonnes. Ils ont trouvé le bon filon ,par chance disent-ils, marier le rap à la musique celtique.
Résultat, 200.000 exemplaires de l'album "Panique Celtique" et 900.000 simples de leur tube "la Tribu de Dana" vendus fin Juillet. C'est un vrai succès pour ce titre né d'un mélange inédit, inspiré d'un thème traditionnel breton, "Tri Martolod", repris notamment sur scène par le chantre de la musique celte, Alan Stivell.
Un Alan Stivell mauvais joueur par ailleurs car après avoir refusé qu'un extrait de sa version à la harpe de "Tri Martolod" soit samplé ,il envoie ses avocats pour plagiat!
Devant le refus, le groupe réarrange l'air en refaisant le thème à la cornemuse avec Ar Re Ya Ouank, le groupe de fest-noz (bals populaires bretons) très en vogue.
Manau doit non seulement son succès à son mélange rap -musique celtique, mais également à ses textes. Rien à voir avec les textes agressifs du rap-rebelle, mais se sont ici des histoires de super-héros et de méchants évadés de légendes celtes.
L'accueil est très prometteur, notamment en Bretagne, où ils feront le 16 août. la première partie de Dan Ar Braz. Un nouveau genre est né: le rap celte.
La musique celte sera d'ailleurs d'actualité avec le festival interceltique de Lorient qui commence le vendredi 7 août.