Laurent Garnier
A la veille d'un concert parisien à l'Olympia (le 17/09) et d'un show lors de la première fête techno en France (La Rêve), Laurent Garnier reçoit enfin la consécration tant attendue dans son propre pays : la France.
La consécration française
A la veille d'un concert parisien à l'Olympia (le 17/09) et d'un show lors de la première fête techno en France (La Rêve), Laurent Garnier reçoit enfin la consécration tant attendue dans son propre pays : la France.
Dix ans déjà. En 1988, Laurent Garnier est ce que l'on nommait un "disco boy". Considéré au départ comme DJ pour club gays, il ne cesse de radicaliser son style. Alors que les canettes de bière pouvaient fuser autour de sa tête lors du passage d'un morceau de Donna Summer, dix ans plus tard la presse internationale ne tarit pas d'éloges : meilleur DJ de l'année en 1997, quatre fois distingué aux Dance Awards anglais en 1995 (meilleur DJ, meilleur artiste/producteur, meilleur label -F Communications - meilleur club - Wake Up, au Rex à Paris).
De l'étranger
"Je n'ai jamais eu de grandes idées mais je me suis donné des buts à atteindre" déclarait Laurent Garnier au quotidien français Libération en 1995 et c'est ce qui lui a le mieux réussi. Alors qu'il termine ses études (d'école hotelière) en Grande-Bretagne, Il découvre pour la première fois des pulsations synthétiques et autres battements de cœurs électroniques qui vont sortir les pistes de danse de leur torpeur post-disco. Ensuite ce sera l'Hacienda à Manchester (surnommée Madchester), l'un des clubs les plus importants d'Angleterre qui a vu défiler dans ses murs l'un des groupes maintenant mythique de l'électronique : New Order. Ses premières armes sont alors faites sous le nom de DJ Pedro. Mais son véritable nom ne prend réellement de l'envergure qu'au cours de voyages et d'ambitions à l'étranger. Il veut jouer à New York, il joue au Sound Factory, à Tokyo, il y arrive. Il mixe encore et encore. C'est un Disc-Jockey.
DJ, musicien et producteur
Après quelques maxis ("Astral dreams" et "Astral Dreams Remixes"), un premier album voit le jour. Et encore ce "Shot In The Dark" se veut tellement machine à danser qu'il en fatigue certaines oreilles. Pourtant l'accueil est chaleureux de la part de la presse britannique et John Peel célèbre animateur de la Radio One, toujours à l'affût des musiques populaires modernes, l'invite.
Une nouvelle expérience attend Laurent Garnier en 1997. Il mixe la musique pour la collection Automne/Hiver de Jean-Charles de Castelbajac, ce défilé se déroulera au Louvre à Paris.
"30" son deuxième album sorti sur le nouveau label F Com, peut s'écouter à la maison. Bien plus soigné et adulte que son prédecesseur, on y entend de la techno, du dub, de l'électro funk, des morceaux d'ambiance (courts morceaux) et des messages selon lui "les plus casse-couilles" sur son répondeur. "30" comme trentenaire "un moment important dans la vie d'un homme" selon son auteur.
Même si Laurent Garnier est loin d'être considéré comme un grand musicien, sa co-direction avec Eric Morand de F Communications (un des seuls labels indépendants français spécialisés dans la house et ses dérivés) est loin d'être négligeable. D'ailleurs à l'occasion de son centième CD, l'équipe F Com sort une compilation ("Live And Rare", double CD) d'inédits, de mixes rares et d'enregistrements live. Tendez donc l'oreille pour vous rappeler la chaude ambiance qu'il y avait à Barcelone et à Paris. "Dance 2 The Music" ou encore une préparation pour les quelques jours que tous les Parisiens et nombreux afficionados de techno ne pourront pas rater lors de cette fameuse Rêve.
ERD
"Live And Rare", F Communications/PIAS, 1998
"Early Works", ARCA, 1998
"30", PIAS, 1997
"Shot In The Dark", 1994, PIAS