Paris fait sa bamboola

Les soirées thématiques se multiplient dans la capitale .Après les soirées techno, salsa ou baloche, voici la première soirée consacrée à la "world music".

La grande nuit des musiques du monde

Les soirées thématiques se multiplient dans la capitale .Après les soirées techno, salsa ou baloche, voici la première soirée consacrée à la "world music".

Paris, capitale de la "world music" a désormais sa nuit mondiale, globe-bal et digitale, dite simplement la Bamboola, chaque dernier vendredi du mois à l'Elysée-Montmartre.
Trois groupes pour cette première ont chacun présenté leur vision de la fusion des musiques du monde, du flamen-kora au chaâbi-rythm'n-reggae en passant par le raï'n- rap. Autant de mélanges détonnants , qui peuvent paraître bien compliqués à l'écran ou sur vos platines, mais qui prennent toutes leur dimension à l'épreuve de la scène.

Ce nouveau concept de soirée accueillait pour sa première le vendredi 25 septembre le griot guinéen, virtuose de la kora, Djeli Moussa Diawara, demi-frère de Mory Kante. Quinze ans après ses débuts, il continue d'explorer la fusion des rythmes et est venu présenter un mariage arabo-mandingue, le Flamenkora. Son prochain spectacle à Paris sera le 8 décembre à l'Olympia en première partie d'Alan Stivell .Peut-être aurons- nous droit alors à du biniou-kora, suite logique du biniou-rap du groupe Manau qui triomphe actuellement en France avec ce genre nouveau.

Puis Jimmy Oihid, le James Brown algérien est venu présenter son nouvel album "Freedom" enregistré à Kingston, Jamaïque, avec les Wailers. Sa version du " Get up, stand up" de Marley ,entre chaâbi, rythm'n blues et reggae est une merveille du genre. Ce lyonnais d'adoption, qui commença sa carrière en première partie du Carte de Séjour de Rachid Taha, suivra-t-il sa carrière grâce à ce quatrième album?

Et c'est le groupe Djam and Fam , créé en 1994 par l'oranais Djamel Benyelles, ex-violoniste de Cheb Mami qui clôtura la soirée. Une musique orientale et groovy, subtile et envoûtante, où un rappeur londonien côtoie une choriste suédoise entourée de musiciens maghrébins.

Rap et raï, voilà peut-être la nouvelle recette que nous concoctent dans leurs studios quelques alchimistes des sons.

PRW