Des copains d'abord
"Enfin seuls !", le nouveau spectacle de Kent & Enzo Enzo, part en tournée en Suisse et dans toute la France. Dans la plus pure tradition du music-hall français.
Enzo Enzo & Kent
"Enfin seuls !", le nouveau spectacle de Kent & Enzo Enzo, part en tournée en Suisse et dans toute la France. Dans la plus pure tradition du music-hall français.
A leur image, ils ont choisi la sobriété. Pas de décor grandiloquent ni d'accessoires superflus. Juste deux valises, un petit piano blanc pour enfant, et de drôles de pantoufles carrées. Quant à l'histoire, elle tient aussi en quelques mots : une rencontre sur un quai de gare, un départ loin des bruits de la ville, pour deux amis qui se retrouvent... "Enfin seuls !".
Duettistes
Loin aussi des premiers titres jazzy qu'il a écrit pour Enzo. Car entre eux, c'est déjà une vieille histoire. Quinze ans déjà, au bas mot, que leurs chemins se croisent. A l'époque, Kent chantait encore au sein de Starshooter, groupe rock lyonnais des années 80. Körin Ternovtzeff, elle, trimbalait le matériel sur les tournées de Téléphone. Elle n'était encore ni la bassiste du trio Lili Drop, ni la chanteuse Enzo Enzo que le public allait découvrir en 90.
Une veille histoire, on vous dit. Une histoire d'amitié. De complicité personnelle puis artistique. Petit à petit, Enzo fait de Kent son auteur privilégié ("Juste quelqu'un de bien", c'est lui). Pas étonnant donc qu'une telle connivence ait fini par donner naissance à un premier spectacle commun, il y a quatre ans. Un co-récital qui aura laissé à l'un et à l'autre un si bon souvenir qu'ils remettent ça. Pour la petite histoire, Enzo et Kent vous raconteront que c'est parce qu'ils en avaient assez de se parler par répondeur interposé, qu'ils ont voulu monter sur scène ensemble. "Deux amis excédés de chanter sans se voir décident de chanter pour se voir".
Music-hall
Le résultat : un spectacle innovant, plus inventif qu'un simple récital, mais qui s'inscrit aussi dans la longue tradition du music hall à la française, façon Maurice Chevalier. Le dosage y est savamment pesé entre duos et solos. Les deux chanteurs s'offrent un numéro de claquettes bien enlevé sur un titre-hommage à Gene Kelly. Chaque interprète y fait corps avec le personnage de l'autre : celui de Kent, un brin dandy, costume sombre un peu strict même si ses coups de reins sont toujours aussi sexy. Celui de Enzo, gouailleuse quand il le faut, dans sa petite robe de laine. Une évidente symbiose scénique. Là dessus, rien à dire. On regrettera seulement que l'ensemble soit un peu noyé par l'omniprésence du marimba, une version édulcorée du xylophone.