L'ADISQ A 20 ANS

L'ADISQ (Association Québécoise de l'Industrie du Disque, du Spectacle et de la Vidéo) a 20 ans et s'apprête à célébrer ses printemps dans les premières neiges de novembre devant un parterre de stars que seule la grande cérémonie des Oscars peut prétendre égaler. Une fête que Mouffe, la directrice artistique, annonce la plus belle qu'on n'ait jamais faite.

La chanson québécoise en fête

L'ADISQ (Association Québécoise de l'Industrie du Disque, du Spectacle et de la Vidéo) a 20 ans et s'apprête à célébrer ses printemps dans les premières neiges de novembre devant un parterre de stars que seule la grande cérémonie des Oscars peut prétendre égaler. Une fête que Mouffe, la directrice artistique, annonce la plus belle qu'on n'ait jamais faite.

Le 23 septembre 1978 Denise Filiatrault et Dominique Michel, deux comédiennes, humoristes et metteures en scènes du Québec, animaient la toute première édition au théâtre Saint-Denis de Montréal. La cérémonie manquait un peu d'imagination, ce qui a été corrigé l'année suivante pour ne plus jamais faire défaut par la suite. Cette année encore, le gala le plus écouté sera aussi le plus grandiose. Les 53 trophées, pour 23 en 1978, démontrent très clairement l'évolution et l'incroyable créativité de la colonie musicale québécoise.

Pour souligner cet emblématique anniversaire, les organisateurs ont mis la barre très haute en confiant l'animation du show à la plus grande star québécoise du moment, qui est aussi une des plus grandes stars internationales des années 90. Avec Céline Dion, puisque c'est d'elle dont il s'agit, pour cheffe d'orchestre les attentes sont grandes, très grandes d'où la relocalisation de l'événement au Centre Molson, nouveau temple du hockey à Montréal, pouvant accueillir plus de 10.000 spectateurs. Si on se montre aussi empressé auprès de cette jeune institution, c'est que depuis sa fondation la belle a largement su démontrer qui elle est.

Justement, qui est-elle ?

L'ADISQ, c'était à l'origine le projet d'une émission de télévision qui servirait de vitrine à la chanson québécoise. Les ambitions des sept chums-bâtisseurs étant en premier lieu de favoriser le développement de l'industrie de la musique au Québec. Le gala est donc arrivé avant la création de l'association proprement dite. Au fil des années une vraie structure s'est installée permettant à l'organisation de devenir aujourd'hui un incontestable lobby politique. Les mandats se sont multipliés et diversifiés à tel point qu'en 1998 le gala représente plus du quart du budget de l'ADISQ, le quart des sujets abordés par le conseil d'administration et le quart des équipes de l'association.

En plus de gérer la participation de ses membres au prestigieux MIDEM français (Marché International du Disque) et de produire le gala le plus colossal du pays, l'ADISQ représente les intérêts de plus de 200 entreprises oeuvrant dans les secteurs de la production de disques, de spectacles, de variétés télévisées et de vidéo-clips. Porte-parole reconnu, elle joue un rôle d'agente et ses représentations auprès des gouvernements et des organismes publics permettent à ses membres de faire connaître leurs points de vue et de gagner d'importantes batailles collectives. Ces dernières ne manquent pas. L'un des dossiers chaud reste celui des quotas radiophoniques qui visent à préserver la primarité des chansons en langue française dans une province cernée par une communauté anglophone évaluée à plus de 380 millions d'individus.

Vous l'aurez compris, ce petit club créé à la fin des années soixante-dix est parvenu à s'imposer comme la locomotive d'une industrie gargantuesque dont Céline Dion, Roch Voisine, Gino Vanelli, Diane Dufresne, Lara Fabian, Michel Courtemanche, André-Philippe Gagnon ou Ginette Reno, pour ne citer qu'eux, ne sont que la partie immergée de l'iceberg qui comme les grands glaciers se déplacent vers des eaux plus chaudes, là ou tant d'autres se sont déjà fait une place au soleil.

Soirée de gala

Le 1er novembre prochain la colonie musicale québécoise sera réunie autour de sa plus extraordinaire ambassadrice pour un show où, depuis 20 ans, larmes, joies et coups d'éclats se sont affichés, confirmant l'incroyable dynamisme de cette communauté unique en Amérique du Nord. Vous avez manqué Céline refusant son premier Félix (nom du trophée en hommage à Félix Leclerc) comme interprète anglophone en 1989 ? Les larmes de Lara Fabian ? Les coups de gueule de Luc Plamondon dénonçant l'absence des auteurs (eures) dans les Nominations ? Les voix exceptionnelles des artistes d'ici ? Les invités français du gala ? Ne manquez pas la vingtième cérémonie de l'ADISQ le 1er novembre ! Pour vous, nous couvrirons l'événement. Rendez-vous donc dans quelques jours pour en savoir plus sur une soirée en l'honneur de la chanson québécoise pur jus, une soirée sans aucun doute riche en surprises musicales.

PASCAL EVANS (correspondant à Québec City) Site de l'ADISQ