DE ROSA

Métissage musical

Ceux qui rêvent de rencontres entre l'Afrique et l'Amérique ont de quoi être satisfaits. Une chanteuse new-yorkaise, Janice deRosa s'est associée à un joueur de kora, Djeli Moussa Diawara pour nous livrer le fruit discographique de leur union artistique, intitulé très a propos, "Afro blues".

Blanche américaine grandie à Harlem, Janice deRosa s'est très tôt imprégnée des voix gospels qu'elle entendait chanter dans son quartier. A treize ans, elle débuta sa carrière d'interprète en reprenant quelques standards d'Aretha Franklin, de Prince ou Jimmy Hendrix dans des soirées le samedi. Elle poursuivit ses études dans une école de spectacles et finit par jouer dans plusieurs groupes de jazz & blues avant de se lancer vraiment dans une carrière solo.

Au début des années 90, elle vient s'installer à Paris après avoir fait de fréquents séjours dans la capitale française. Son nouveau port d'attache lui révèle un melting-pot musical, digne de celui de New York et pourtant largement différent. Lors d'une émission sur une radio parisienne (Nova), Janice deRosa improvise un duo avec le Malien Mangala. C'est le déclic. La chanteuse new-yorkaise trouve là l'inspiration première pour un album à venir. Elle compte prendre cette nouvelle voie et ainsi rapprocher par la musique, les continents américain et africain.

Sur l'album "Afro blues" (WEA, en partenariat avec RFI), la voix chaude et quelque peu éraillée de Janice vient se mêler à celle de Djeli Moussa Diawara ainsi qu'aux sonorités acoustiques de sa kora, harpe qui accompagne depuis plusieurs siècles les griots de l'Afrique de l'Ouest. La rencontre de ces deux univers peut paraître factice, pourtant le blues reste intact, comme porté par l'authenticité de l'instrument traditionnel.

Reste à écouter ce mélange sur scène et ce, dès le 5 février à Paris au New Morning.

Autres dates :
6/02 à Marne la vallée
13/02 à Tours
19/02 à Boulogne sur Mer

CD deRosa "Afro blues" WEA en partenariat avec RFI
VP