Arthur H à Nantes

Le Festival d'Eté de Nantes s'est terminé samedi soir avec la rencontre d'Arthur H et de Vents d'Est, rassemblement de musiciens hongrois, pour un concert de deux heures sur la Scène de la Cale. Rencontre avec Miqueù Montanaro, compositeur, poly instrumentiste et fondateur de Vents d'Est ainsi que Arthur H.

Rencontre musicale avec Vents d'Est

Le Festival d'Eté de Nantes s'est terminé samedi soir avec la rencontre d'Arthur H et de Vents d'Est, rassemblement de musiciens hongrois, pour un concert de deux heures sur la Scène de la Cale. Rencontre avec Miqueù Montanaro, compositeur, poly instrumentiste et fondateur de Vents d'Est ainsi que Arthur H.



Miqueù Montanaro : On a un lien assez serré avec Le Festival d'Eté de Nantes puisqu'il a été le premier à inviter Vents d'Est en 1992. Vents d'Est existe maintenant depuis neuf ans et la première fois que nous avons donné un concert en France, c'était un peu un rassemblement de musiciens sans nom. On ne peut pas dire que Vents d'Est soit un vrai groupe, ce n'est pas un programme fixe, c'est pour cela qu'il y a toujours un peu de panique avant les concerts. La fiche technique change, il y a toujours des invités.
Il y a de l'improvisation mais c'est aussi très écrit. Les structures sont fixes en même temps qu'il y a un côté retrouvailles à chaque fois. On se réinstalle à chaque concert. C'est une musique de rencontres, de frottements, de communion, de plusieurs sortes de musique, traditionnelles, jazz, classique. Le tout fonctionne comme des compositions de musiques actuelles qui à chaque fois, se recompose an fonction de l'invité. On visite des pays, on fait le tour de la Méditerranée. Ce soir ce sera autour de l'Est, autour de la Méditerranée, autour d'Arthur H.
Vents d'Est n'est pas un groupe. Les groupes se font et puis à un moment, ils éclatent parce qu'ils en ont marre. Mais pour nous, ce n'est pas le cas parce que nous n'avons pas le temps d'en avoir marre. Au bout de trois concerts, on fait totalement autre chose, chacun repart dans son monde et puis on se retrouve. En tant que compositeur, j'écris des structures, des thèmes, des accords et je propose à tout le groupe. Chacun prend ce qui lui correspond.

Qui a initié la rencontre Arthur H et Vents d'Est ?

Arthur H : Le hasard. Comme le définit Einstein, quand Dieu ne veut pas qu'on le comprenne trop, il utilise le hasard. Mais ça n'est pas une réunion œcuménique. (rires). Je ne connaissais pas le travail de Miqueù mais je l'avais vu en concert et j'avais trouvé ça très musical, très humain. On s'est vu par hasard deux trois fois. Jusqu'au jour où Miqueù en a eu assez du hasard.

Miqueù Montanaro : Vents d'Est est une maison et c'est nous qui invitons. Mais nous n'ouvrons la porte qu'aux gens qui ont vraiment envie d'y entrer. (ndlr : comme pour Georges Moustaki).

Arthur H : Miqueù m'a demandé d'écrire quelques textes sur des mélodies à lui, d'écrire une chanson qu'on a faite ensemble sur laquelle il joue de la guimbarde et sur laquelle je chante, de participer à leurs morceaux. Ça ne m'intéressait pas d'arriver avec mon univers, j'avais envie de rentrer dans le leur.

Miqueù Montanaro : On a repris " Je rêve de toi " qui, avec un orchestre hongrois prend une dimension très différente du monde d'Arthur, mais finalement n'est pas si loin. En construisant les ponts d'une chose à l'autre, on s'aperçoit que finalement elles sont proches.

Arthur H : Je trouve ça génial de participer à une aventure collective comme celle-là.

De son album en préparation, Arthur H ne dévoilera rien : " La musique c'est dur d'en parler. C'est quelque chose qui sort de nous, qui nous traverse. Je suis au tout début de cette histoire". Les plus belles surprises sont les mieux gardées.

Propos recueillis par Frédérique Hall