FREDERIC FRANÇOIS
Paris, le 20 mars 2000 - "2000 ans d'amour", en lettres d'or sur fond rose, c'est le nouveau spectacle que Frédéric François a présenté à l'Olympia du 10 au 19 mars. Le chanteur romantique belgo-sicilien traverse les modes en revenant tous les deux ans boulevard des Capucines avec les mêmes chansonnettes qui ont fait son succès dans les années 70. Toujours aussi délicieusement décalé.
Le tombeur de ces dames
Paris, le 20 mars 2000 - "2000 ans d'amour", en lettres d'or sur fond rose, c'est le nouveau spectacle que Frédéric François a présenté à l'Olympia du 10 au 19 mars. Le chanteur romantique belgo-sicilien traverse les modes en revenant tous les deux ans boulevard des Capucines avec les mêmes chansonnettes qui ont fait son succès dans les années 70. Toujours aussi délicieusement décalé.
Non, il n'a pas changé. En costume gris et chemise blanche, le brushing impeccable, Frédéric François porte beau. Car le chanteur n'a pas pris une ride. Les arrangements n'ont plus. "Je suis très heureux de vous retrouver" annonce le jeune homme de 49 ans qui foule la scène de l’Olympia pour la onzième fois. Des centaines de femmes manifestent leur contentement en levant les mains vers lui. Comme vers un Dieu, presque. Plus prosaïquement, vers ce mari, cet amant ou ce gendre dont elles rêvent. Et qu'il incarne.
Son truc à lui, Frédéric François, c'est l'amour. De la ritournelle au kilo, de ces chansons romantiques italiennes qui ont fait son succès dès le début des années 70 comme "Laisse-moi vivre ma vie", "Chicago", "Je t'aime à l'italienne", "Quand vient le soir, on se retrouve" ou encore "Les italos-américains". Quoi qu’il chante, le message ne varie pas : "Nous deux, c'est une histoire d'amour qui ne finira jamais", leur déclare t-il en chansons. Et toutes ces dames de fermer les yeux et de penser très fort que cette déclaration leur est adressée...
Sous le ciel étoilé de la scène de Olympia, soutenu par une valse accordéonne, la tension monte : "Est-ce que tu es seule ce soir/Est ce que ton cœur a envie de me voir/Même si la vie nous sépare/Tu sais bien, j'ai le droit de savoir...". On ferme les yeux et on acquiesce inconsciemment. Viendront les oui francs et massifs. Le chanteur ne laisse plus personne respirer : "Viens te perdre dans mes bras et surtout ne pense plus à rien" en pointant le doigt vers lui. Joint les mains sur le micro à la manière d'un Julio Iglesias, de veilles dames émues lui apportent des bouquets de fleurs. Une danseuse apparaît, moitié gitane, belle et jeune, un peu intruse forcément, virevoltant autour du latin-lover, le temps d'une espagnolade. Avant d'attaquer sa première chanson en italien, ce "Volare" au succès planétaire. Puis c'est l'histoire de "Mamina" ("Sa veste en laine sur les épaules, elle nous emmenait à l'école..") où l'on devine qu'il s'agit de son enfance, là-bas dans le sud de l'Italie. Ma voisine essuie une larme.
A l'entracte, on se montre la cassette que l'on vient d'acheter, le parfum "Sensuelle","il y a deux ans, ils faisaient des coussins" dit une dame à sa voisine. Quelques rangs derrière, le jeune frère de Frédéric François signe des autographes. "Frédo ! Frédo !" clame la foule en délire. "L'amour s'en va, l'amour ". Le bel hidalgo revient en costume noir et chemise mauve flashy. Puis c'est l'hystérie collective, tout l'Olympia d'une seule voix reprend avec le chanteur "Laisse-moi vivre ma vie". Avant d'attaquer une très belle reprise “Tous les bateaux, tous les oiseaux” de Michel Polnareff. Moment d'émotion enfin lorsque défilent les images de la maison de son enfance, à Palerme, son père mineur qui chantait la serenata et qui dû immigrer en Belgique... Mais l’amour reprend très vite ses droits : "Mon coeur te dit je t’aime, il ne sait dire que ça/Mon coeur dit je t’aime à chaque fois qu’il bât”.
Frédéric François appelle cela l’amour à l’italienne.
Pascale Hamon
Frédéric François en tournée : Le 25 mars à Bruxelles, le 31 à Nantes, le 1er avril à Tours, le 2 au Mans, le 8 à Caen, le 9 à Rennes, le 5 mai à Loriol, le 6 à Montluçon, le 7 à Besançon, le 12 à Amiens, le 13 à Orléans, le 18 à Mulhouse, le 19 à Genève, le 20 à Lausanne et le 27 à Strasbourg.