Bercy Youssou
Quinze ans après ses premiers pas sur la scène du POPB en première partie de Jacques Higelin, Youssou N'Dour est venu y chercher la consécration lors d'une soirée au cours de laquelle il a voulu montrer à son public (en très grande partie sénégalais) les différentes facettes de sa carrière. Première partie reflétant sa carrière internationale, ponctuée de duos, puis une seconde plus proche de ses racines où le Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB) s'est transformé en immense piste de danse digne des plus chaudes nuits de son club dakarois, le Thiossane.
Dans la cour des grands
Quinze ans après ses premiers pas sur la scène du POPB en première partie de Jacques Higelin, Youssou N'Dour est venu y chercher la consécration lors d'une soirée au cours de laquelle il a voulu montrer à son public (en très grande partie sénégalais) les différentes facettes de sa carrière. Première partie reflétant sa carrière internationale, ponctuée de duos, puis une seconde plus proche de ses racines où le Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB) s'est transformé en immense piste de danse digne des plus chaudes nuits de son club dakarois, le Thiossane.
Moktar se souviendra de ce week-end magique. Avec 180 autres membres du fan-club de Youssou, il est venu de Dakar pour la première fois à Paris y fêter son idole de toujours. Youssou, le "petit prince de la Médina", devenu star dans le petit monde du rock international, qui a joué avec les Springsteen, Sting, Gabriel et autres Stevie Wonder, a été chercher, lui aussi, son couronnement sur les planches de ce Palais Omnisports.
Le staff de Youssou s'était mis sur son "31" pour l'occasion. Redingotes, cols cassés,cravates, costumes croisés, les 55 membres de la Saprom qui avaient fait le déplacement de Dakar pour soutenir le "boss" étaient bien classieux. Et le chef du Protocole de l'artiste n'était pas en reste, ordonnancant les moindres détails.
Côté public, c'était pas mal non plus. On n'était pas loin de l'ambiance "sapeurs "des congolais ou veloutes de fumées des fans d'Alpha.
Ce soir, les grands boubous amidonnés étaient de sortie , les maquillages éclaircissaient le teint, les parfums enivraient les hommes et les "disquettes" avaient leurs mini-jupes les plus sexys.
Côté scène, on retrouvait le Super Etoile, toujours aussi bien rodé, mais Youssou semblait, lui, quelque peu tendu par le défi. Même les quelques duos désormais incontournables lors de telles cérémonies semblaient quelque peu monocordes.
Le duo Césaria Evora-Youssou paraissant quelque peu déplacé avec un "Saudade" lancinant dans lequel Youssou, alternant le wolof et le portugais, ne semblait pas trop à son aise dans l'univers nostalgique de la "Diva aux Pieds Nus" ( qui porte, d'ailleurs, des chaussures maintenant).
Passi eu beau tenter de soulever la salle avec un "Youssou, futur Président du Sénégal", son apparition expresse fut inférieure à ses prestations ici-même lors du passage de son Bisso Na Bisso à l'occasion du sacre du roi "Koffi".
Puis, après le défilé de mode de la styliste sénégalaise Claire Kane, la tension semblait retomber et la fête pouvait vraiment commencer pour un bal endiablé digne des plus chaudes heures du"Thiossane". Youssou avait malgré tout soigné son entrée dans la cour des grands.